Procès, demain, des deux membres du CNT poursuivis devant le Pôle Cybercriminalité L’honorable Moulaye Keïta confiant en la justice
Selon des sources proches du dossier, l’honorable Moulaye Kéita, fait entièrement confiance à la justice et estime que ses propos (incriminés) visaient seulement la préservation de la paix sociale, sans aucune animosité.

Les porteurs de la plainte sont tous des responsables politiques, dont les partis, comme tous les partis et mouvements à caractère politique d’ailleurs, ont été ensuite dissouts. Il s’agit de : Amadou Koïta (ex-PS Yelen Kura) Badara Alioune Berthé de l’ex-ASMA CFP, Biassa Koné(ex-VNDA), Modibo Soumaré (ex-AFD), Oumar Ibrahima Touré (ex-APR), Paul Ismaël Boro (ex-RAMA), Nouhoum Togo(ex-USR), Samba Coulibaly (ex-NEMA), El Hadji Baba Haïdara dit Sandy (ex- RDA-Mali), Yaya Sangaré(x ADEMA-PASJ), Youssouf Diawara (ex-YELEMA), tous demeurant à Bamako. Ils projetaient un meeting pour le 9 mai 2025, pour protester contre des actes de gouvernance des autorités de la Transition. Et les deux conseillers du CNT étaient montés au créneau pour dénoncer la pertinence de cette manifestation, avec des termes que les plaignants considèrent comme virils ou offensants… Ce qui a généré une tension et conduit les autorités à interdire la manifestation.
Selon nos informations, l’honorable Conseiller du CNT confie être en très bons termes avec tous les anciens leaders politiques, qui seraient les vrais initiateurs de cette plainte. Et de rassurer : « Je ne souhaite engager aucune polémique. Je fais totalement confiance à la justice ».
Il faut rappeler que cette affaire est née de la dénonciation d’un projet de meeting annoncé par plusieurs organisations politiques et de la société civile, pour protester contre la gouvernance de transition. L’honorable Moulaye Kéita, membre de la Commission Travaux publics du CNT, avait pris position, pour défendre la stabilité du pays, face à des responsables politiques, qui voulaient en découdre avec les autorités. Voici les extraits de son intervention incriminée (diffusée dans une vidéo relayée par les réseaux sociaux). «Ceux qui souhaitent organiser un meeting demain sont dans leur droit, car le Mali demeure un pays démocratique. Ces personnes affirment que nous vivons en dictature et que nul ne peut s’exprimer.
Or, si nous étions réellement dans une dictature, leur meeting ne serait pas autorisé. Ils sont donc libres de se réunir samedi. Cependant, la Constitution, qu’ils évoquent, stipule, elle-même qu’elle ne peut entrer en vigueur qu’après l’élection du Président de la République. Or, cette élection n’a pas encore eu lieu. Ils cherchent à induire la population en erreur en manipulant les enfants. Il est important que les Maliens comprennent que ceux qui appellent à descendre dans la rue, ne le font pas pour l’intérêt supérieur de la Nation ; aucun d’eux ne se soucie véritablement du Mali. Il s’agit, en réalité, des mêmes acteurs qui ont été impliqués dans les événements sanglants de 1991 et 1992. Ce sont ces personnes-là qui sont aujourd’hui à l’initiative de ce meeting. Je lance donc un appel aux parents : qu’aucun d’entre eux n’envoie son enfant participer à cette manifestation. Contrairement à ce qu’ils avancent, nous ne sommes pas dans un régime de terreur : leur rassemblement est autorisé. Ils ne cessent pourtant de mentir et de manipuler l’opinion publique, pour servir leur cause. Il faut rappeler qu’il y a aujourd’hui deux camps : d’un côté ceux qui défendent la souveraineté du Mali, de l’autre, ceux qui agissent pour le compte de la France et de ses alliés. Ce meeting est organisé par ces derniers. C’est sous leur gouvernance que notre pays a connu l’introduction de pratiques contraires à nos valeurs, telles que l’homosexualité, sujet dont personne n’osait parler à l’époque. Car, ils détenaient alors le pouvoir. Aujourd’hui, Dieu les a privés de cette force, parce que leur conception de la démocratie reposait sur le mensonge. Leur démocratie a même contribué à fragiliser les liens familiaux. Il est grand temps qu’ils se ressaisissent, car ce sont désormais leurs propres fils et petits-fils qui exercent des responsabilités dans ce pays. Nous informons les Maliens que ces personnes sont prêtes à tout pour revenir au pouvoir, y compris à mettre en danger la jeunesse. Désormais, ils ne parlent plus des problèmes essentiels, comme l’électricité ou l’insécurité, mais se concentrent uniquement sur les élections et sur leur conception de la démocratie. Cela s’explique par le fait que certains parmi eux ne savent pas travailler et cherchent simplement à se maintenir aux affaires. Il faut leur dire «stop». Les Maliens ont unanimement demandé une réduction du nombre de partis politiques et une refonte de notre système démocratique, qui ne servait pas réellement les intérêts de la Nation. C’est en démocratie que nous avons vu naître des fonctionnaires milliardaires et transformés en opérateurs économiques, ce qui est anormal. Je pense qu’il serait plus constructif que ces anciens dirigeants soutiennent leurs propres fils et petits-fils, qui sont aujourd’hui au pouvoir, au lieu d’alimenter la division.».
Le Conseiller Moulaye Kéita a alors adressé quelques piques politiques à ces cadres de la classe politique d’alors, tous issus du « mouvement démocratique », sans leur manquer de respect. Comme cela se fait régulièrement dans l’arène politique. Ce qui devrait inciter le juge à le disculper. C’est pourquoi l’honorable Moulaye Kéita s’estime totalement confiant à la justice de son pays.
Bruno D SEGBEDJI
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