1er Congrès ordinaire du parti des héritiers de Modibo Kéita : Requiem pour l’UM-RDA Faso Jigi

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Le 1er Congrès ordinaire de l’Union Malienne du Rassemblement démocratique africain (UM-RDA Faso Jigi) a vécu. Les travaux, ouverts le samedi 9 juillet,  ont pris fin le lendemain dimanche dans la soirée dans la confusion la plus totale. Une confusion qui a atteint son paroxysme avec des agressions physiques entre  certains militants.  Au finish, un bureau imposé par des mains invisibles, conduit par Bocar Moussa Diarra, le président sortant et des menaces de démissions de plusieurs sections. Toute chose qui sonne le glas du parti de feu le président Modibo Kéita.

La Commission d’investiture, présidée par Anassar Maïga, avait refusé d’accepter les délégués de la région de Kidal, acquis à la cause du 4 ème vice-président, Me Harouna Toureh, candidat  à la succession de Bocar Moussa Diarra.  Celui-ci était parvenu à la tête du parti, de son poste de Secrétaire politique, du fait de la mise à la touche de l’ancien Secrétaire général de l’US-RDA, le ministre Badara  Alou Macalou à qui on reprochait son «indisponibité» du fait de ses charges ministérielles. Dans l’esprit des héritiers de Modibo Kéita, Bocar M. Diarra devrait faire office de président intérimaire.  

   Pour le renouvellement du bureau, le dimanche dernier, on notait 5 candidats à la présidence: le sortant Bocar Moussa Diarra, Me Harouna Toureh qui a 28 des 52 sections avec lui; Bassirou Diarra, le Secrétaire politique du bureau sortant;  Baba Haïdara dit Sandy, député élu à Tombouctou, un des vice-présidents du parti et neveu du président d’honneur Baba Hakib Haïdara, Mansour Haïdara, Secrétaire chargé des questions économiques et non moins fils de  Baba Hakib. Après de houleuses discussions pour le renouvellement du Bureau, certains responsables en sont venus à des propos injurieux à l’encontre de jeunes cadres du part, traités de tous les noms d’oiseaux à qui l’on reprochait de rouler pour tel ou tel candidat.

    Dans la confusion qui s’en est suivie, le président de la Commission d’investiture, le rapporteur et d’autres cadres ont fini par refuser la procédure du vote, sachant qu’ils allaient perdre à l’issue d’un vote. Convaincus que la majorité des sections était acquise à la cause de Me Toureh, ce qui a été signalé à l’ouverture par une ovation à la personne de cet  avocat émérite, ses partisants ont quitté la salle. Certains responsablesont alors pondu une liste du nouveau bureau préfabriqué. Ce fut  la grande confusions avec des injures. Le Congrès ordinaire de l’UM-RDA venait de prendre fin en queue de poission. Le parti avec; tant les menaces de démissions fusaient. 

Bruno D S EGBEDJI

 

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