Chic ou choc : Circulation de Bamako : vivre ou mourir
Pour éviter les accidents de la circulation, des normes de conduite nous sont dictées : avoir une bonne maîtrise de l’engin que l’on conduit, connaître et respecter les règles de la circulation, rouler sur ou dans un engin en parfait état technique, rouler à une vitesse modérée, etc.
Pour ceux qui auront la chance d’échapper à la tyrannie des cascadeurs, ils doivent dévier des routes menant vers les cimetières et les mosquées. Car par là, le malheur des uns et la "foi" des autres imposent une autre loi. C’est un véritable défi que lancent les cortèges ou même les piétons aux automobilistes et conducteurs d’autres engins. Le malade que vous devez transporter à l’hôpital court tous les risques de rendre l’âme en attendant le passage du long cortège "sacré" à destination du cimetière ou encore ces fidèles qui s’entretiennent au milieu de la route parce qu’ils viennent de la mosquée d’à côté. Respect aux morts, aux lieux de culte, c’est normal. Mais cela justifie-t-il l’anarchie ? A tout cela, s’ajoutent ces cortèges de malheur, pardon de mariage, qui se terminent très souvent par des accidents mortels qui fauchent régulièrement la vie à ces hystériques fous joyeux, lorsqu’on n’écrase pas un gamin revenant d’un centre de santé en compagnie de sa mère. Circuler à Bamako, c’est s’ouvrir les portes de "lahara" et courir les risques de s’y faire projeter. Mais il le faut bien. Pour vivre à Bamako ou… y mourir.
Boubacar Sankaré
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