La crise gambienne a finalement trouvé un dénouement heureux suite à la pression de la CEDEAO et ses partenaires internationaux. Enfin, Yaya Jammeh a cédé son fauteuil au vainqueur Adama Barrow avant de prendre le chemin de l’exil politique avec le Président Guinéen Alpha, escale en Guinée Conakry avant la destination finale la Guinée Equatoriale.
La tension aura duré quelques semaines. La CEDEAO avait menacé Jammeh qui s’était accroché au pouvoir malgré sa défaite de le déloger via une intervention militaire au cas où il refuserait le dialogue. Les deux options étaient mises en marche. Pour le Dialogue, plusieurs délégations ont rencontré Jammeh en Gambie afin de le convaincre à quitter le pouvoir. En même temps, les forces africaines étaient en attentes pour l’intervention militaire. Parmi les pays contributeurs pour cette alternative : le Sénégal, le Nigéria, Ghana, le Mali…
Nous nous rappelons qu’en s’exilant à Dakar, Barrow est passé par le Mali au moment du sommet Afrique-France. En ce moment, IBK et son ministre des Affaires Etrangères n’ont pas caché leur soutien à Adama Barrow tout en appelant Jammeh à quitter le pouvoir. IBK confirmera ce soutien avec l’envoi des militaires maliens, en cas d’intervention, pour déloger Jammeh. Lors de la rencontre avec les familles fondatrices de Bamako à Koulouba, au sujet de Gao, IBK a profité de l’occasion pour leur faire part de cette décision.
Pourquoi IBK a pris une telle décision alors que, lui-même, sa case brûle avec une crise profonde et une armée complètement à reconstruire ?
La décision présidentielle n’est pas acceptée par des maliens.
BY