En toute vérité : M. le Ministre Porte Parole, arrêtez vos bla-bla

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S’il est un domaine où ce gouvernement de transition bat tous les records de banalité, d’improvisation et de bla-bla, c’est bien celui de la Communication. Elle est franchement affligeante.

Hamadoun Touré, ministre de la Communication, porte parole du Gouvernement

Bien sûr le préposé à la fonction est arrivé auréolé d’une riche expérience à l’ONUCI à Abidjan, conclue par la victoire de la démocratie d’abord par les urnes et enfin par les armes après tant de soubresauts, de morts et de drames. Toujours est-il que l’ONUCI en est sortie avec les palmes du devoir accompli, toutes ses composantes ont joué efficacement leur partition, notamment la communication. Seulement voilà, derrière l’ONUCI il y a l’ONU et tout son système, il y avait un mandat clair, une feuille de route cohérente et acceptée de toutes les parties en cause, un chef de mission volontaire sans peur, sûr de lui, sachant où aller et comment y aller. Dans ce contexte le Porte parole ne peut pas dire n’importe quoi.

De Caribe en Scylla, le Porte parole de l’ONUCI qui a quitté le Mali depuis longtemps, qui n’a jamais exercé dans le domaine gouvernemental, se retrouve chargé de porter la parole d’un gouvernement de transition, sans chef réel, ou du moins avec un chef caché dans une garnison, sans feuille de route, sans boussole, sans armée, sans argent, sans assise politique, tout le contraire de l’ONUCI.

Depuis qu’il est entré en fonction, l’ex-porte parole de l’ONUCI n’arrête pas d’enfiler les bla-bla et les lieux communs, s’il ne fait pas carrément dans la démagogie ou la zizanie tout court. Si à l’ONUCI il était porte parole des forces impartiales, au Mali il est bien dans un gouvernement partisan et pro-putschiste comme son chef, il parle et voit avec les œillères de la junte dont il porte la parole, non celle du Mali.

En effet, après avoir visionné les horribles images et surtout entendu sur You tube la terrible phrase prononcée par un soldat de Kati, lors de la torture d’un autre soldat malien à Kati, je cite ” si tu meurs pour la cause du Mali, tu es mort pour rien ! “, les écarts du Porte parole sont d’une vulgaire banalité mais méritent que l’on s’y attarde un peu, par pure besoin de pédagogie.

D’abord, après la marche de protestation des jeunes de Gao, violemment réprimée par le MNLA, le Porte parole n’a pas trouvé mieux à faire que de féliciter et encourager ces jeunes à persévérer à affronter les rebelles et bandits armés, à mains nues, au lieu de les appeler à la prudence et leur donner l’espoir d’une libération prochaine par nos forces armées.

Ensuite, lorsque d’abord l’accord cadre, ensuite la classe politique, enfin le groupe de contact ont préconisé la formation d’un gouvernement d’union nationale, embouchant la même trompette que son patron le Premier ministre, il freine des quatre fers en arguant qu’ils peuvent ouvrir le gouvernement sauf à ceux qui sont hostiles à la transition. Quelle ineptie !

Peut-on être pour ou contre la transition ? Une fois le coup d’Etat consommé, la transition s’impose à tous, qu’on le veuille ou non ! Personne n’a combattu ce gouvernement, tout le monde a déclaré prendre acte de sa composition, tous ses textes sont passés à l’Assemblée Nationale sans anicroche, il n’a pas été censuré. Alors qui est ennemi de ce gouvernement de transition, qui sont ces forces hostiles ?

Le premier ennemi du gouvernement de transition, c’est la rébellion armée qui sévit au Nord de notre pays. Le second ennemi, c’est le gouvernement de transition lui-même et singulièrement son Premier ministre qui, par son immobilisme, son incohérence, son assujettissement, a fini par exaspérer ses compatriotes et ses parrains de la CCEDEAO.

M. le Porte parole, il n’y a pas de gens qui sont pour ou contre le gouvernement de transition, ou qui lui sont hostiles, il y a des gens qui sont pour le coup d’Etat et des gens qui sont contre le coup d’Etat et c’est leur droit de citoyens maliens à tous. Il y a des gens qui sont pour les putschistes et des gens contre les putschistes, c’est leur liberté de citoyens maliens, cela n’entache en rien leur qualité de Malien, alors cessez de semer la zizanie dans ce pays, déjà si éprouvé !

La gageure d’un gouvernement d’union nationale M. le Porte parole, c’est justement de réunir autour de la même table des personnes qui ne partagent les mêmes vues, les mêmes idéaux, les mêmes solutions, mais qui ont en commun cette chose qui nous unit tous, la Nation, le Mali, d’où le terme gouvernement d’union nationale, et la prouesse d’un Premier ministre de qualité est de mettre cette équipe en mouvement vers les buts assignés : libérer le Nord, et organiser des élections crédibles, justes et transparentes.

Le Premier ministre connaît mieux que vous la classe politique malienne, pour avoir, avant le coup d’Etat, démarché les partis significatifs et engagé avec beaucoup d’entre eux des pourparlers approfondis  notamment en ce qui concerne le fichier électoral, lui sait qui ils sont, de quoi ils sont capables, alors renseignez-vous, informez-vous au lieu de parler à la légère !

L’hebdomadaire français ” L’Express ” rapporte dans une de ses dernières parutions une qu’aurait prononcée le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, je cite : ” Que la CEDEAO et l’ONU me fichent la paix ! Nous allons négocier, si cela ne marche pas, il y aura la guerre, si nous la gagnons, tan mieux, si nous la perdons, le Mali sera une République islamique. Et  alors ? “. En ajoutant cela à la terrible phrase entendue de la bouche d’un soldat lors de la séance de torture à Kati, nous pensons que le ministre Porte parole doit plutôt s’atteler à nous expliquer ces mots et tenter de nous rassurer, si tant est qu’il est lui-même rassuré.

Le chemin de la reconquête territoriale et démocratique sera long et difficile, il requiert beaucoup de sérieux, d’abnégation, de patriotisme au sens noble, beaucoup d’humilité et de hauteur de vue. Au Mali certains en sont pourvus et beaucoup d’autres en ont besoin. Nous connaissons les uns et les autres. Ceux qui ont réussi en mars 1991 à imposer la démocratie pluraliste au Mali, à mains nues, au prix du sang et du sacrifice, et au péril de leurs vies, sauront encore une fois de plus nous imposer un gouvernement d’union nationale pour sortir notre pays de l’ornière.

Dugu FANA

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10 COMMENTAIRES

  1. nous aimons trop les controverses inutile la situation du mali exige un gouvernement d’union national et pourtant contenue dans l’accord cadre que l’ensemble de la classe politiques et société civil avait dit prendre acte et jugera le gouvernement sur ses actes vous conviendrez tous sans prise de position partisane que le gouvernement de mission a très certainement mis en second plan les 2 missions principal a s’avoir la reconquête de nos régions nord et l’organisation des élections accepter par tous. au leu de cela se grand MONSIEUR qui est C.M.D a fait beaucoup de déclarations publique maladroite et des prises de positions non compris bref nous savons tous qu’il aime le mali mais il na pas pu se démarquer du cndre qui est hors jeu pour reuissir et garantir son avenir politique au mali sans la libération de nos régions aucun gouvernement ni président ne pourra nous endormir même se gouvernement d’union national qu’il dirigera a mon avis s’il n’engage pas l’armée malienne au nord nous lui chasserons de nos bureaux SE N’EST PAS AU CIVIL DE FAIRE LE TRAVAIL DES MILITAIRES AU NORD NOUS POUVONS LES AIDER MAIS PAS DE PRENDRE LEURS PLACE NON OR NOUS SAVONS TOUS SAUF CELUI QUI NE VEUT PAS L’admettre que nos militaires ne son pas de tous prêt a le faire 🙄 😆

  2. Kouli c’est toi l escroc de maliweb
    Dugu fana est le meilleur journalist
    Il dit la vérité Merci Dugu fana
    Vs resterez ainsi jusqu à l arrivée des islamists pourtant il n à dit que la vérité
    De ce qui ce passe ds votre pauvre bko ces nègres sont les derniers en afrique
    Les connards qui dirige la transition sont tous des zéro
    En réalité c’est le militaire Sanogo qui commande au sud
    et les islamists au nord
    et le reste parle sans fin et sans solution tourne en cercle
    Seul Mujao peut libérer le sud de ces cruels sanguinaires de kali
    Honte à sanogo à modibo et leur supporteurs
    que dieu les punisse tous
    Faite ce que la majorité du peuple veut pas une poignée de gens

  3. Merci pour votre article et votre esprit d’ouverture. Comme vous l’avez si bien dit: chaque Malien est libre d’apprécier la situation ou de ne pas apprécier. Chaque personne est son libre arbitre.

  4. sais tu qui est contre le gouvernement de transition?C’est toi le journaleux et tes commanditaires apatrides du FDR.Ne doit on pas malméné un type comme?et tu l’aurait mérité
    N’avez vous pas encore compris que nous populations laborieuses du MALI nous aimons CMD et son gouvernement de technocrates et le jour où vous allez renverser ce gouvernement nous allons rendre ce pays ingouvernable.
    “Ceux qui ont réussi en mars 1991 à imposer la démocratie pluraliste au MALI……”Ecrivez plutôt :”Ceux qui ont réussi en mars 1991 à envoyer les enfants des pauvres à la morts en préservant la vie des leurs et en les envoyant après dans les universités occidentales doivent être pendus ou mal finir comme un célébre ministre de l’Education revolutionnaire de son état.

  5. Dugu Faana “l’escroc du village” Je vous invite à relire votre article et reflichissez -en, comme ça vous rendez compte que vous n’êtes pas à la hauteur d’être journaliste. Vous n’avez aucun respect pour vos lecteurs. Prenez conscience enfin que vous avez un role republicain à jouer tous comme les militaires. Dans tous les pays civilisés, le journaliste, au moment les plus agités comme le notre, sensibilise et propose… malheuresement vous ne connaissez que critiquer, insulter, mentir, diffamer pour des miettes d’argent. Il ya la liberté de la presse mais aussi on dit que toute liberté s’arrete là où commence celle d’un autre. Apprenez à respecter les gens. Ce ministre a occupé des grands postes et il est 1000 fois plus instruit que toi ceci dit tu ne vois pas debout ce qu’il peut voir assi. Soyons honnetes et cridibles. Le pays va mal et l’heure n’est aux critiques calomnieuses. Monsieur le journaliste, vous ferez mieux d’aller alourdir votre bagage intellectuel et prendre experience auprès des grands journalistes d’ailleurs, comme ça n’existe pas au pays.Vous êtes la deuxième plaie de ce pays apres la classe im.politique. ENSEMBLE NOUS REUSSIRONS

  6. Oui ce gouvernement putchiste comme vous l’appellez ainsi le peuple est derrière lui… N’en déplaise aux b/a/t/a/r/d/s jaloux !!! kiakiakiakiakiakia

  7. Un gouvernement choisi par un putchiste ne peut pas avoir de credibilite,si la majeure partie du peuple malien est con,tel n’est pas le cas pour la communaute internationale.

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