L’Etat malien vit –il au dessus de ses moyens ? Les contribuables s’inquiètent et s’interrogent. Ces dépenses sont –elles supportées par leurs impôts, ou par l’aide extérieure ? Ou par les deux ?...
Le budget de la Présidence, qui était de 6,8 milliards FCFA en 2002, a atteint 10,8 milliards CFA en 2005. En passant par 7,1 milliards CFA en 2003 et 8,7 milliards CFA en 2004. Celui de 2006 grimpe à 18,8 milliards CFA, soit plus du triple du Budget de 2002. Encore faut –il omettre… les miettes. Tout ce pactole est absorbé en investissements (achats de biens et services, acquisitions et réparations de matériels et mobiliers…) qui passent de 2,2 milliards CFA à 7,6 milliards CFA. Puis en subventions diverses et transferts courants, qui augmentent d’un milliard pour atteindre 2,2 milliards CFA. Enfin, en dépenses de fonctionnement et de personnel : 7,3 milliards CFA. Côté Primature, le budget accuse une hausse de 63 millions pour se hisser à 9 milliards, en achats de biens et services. Le Parlement – la moins dotée des trois structures –présente un budget de 7,9 milliards. Notons, encore une fois, que nous avons omis les miettes… Sans tenir compte des parts allouées aux autres institutions, on en arrive déjà à attraper… la migraine des milliards. Reste à savoir si, ces milliards sont investis aux seules rubriques mentionnées ?! Toujours est –il que les profiteurs de ces dépenses seront ceux –là mêmes, qui se substituent au contribuable pour exhorter au travail,… en dénonçant le chômage et la pauvreté. C’est qu’ils ignorent –ou font mine d’ignorer c’est l’adage qui dit : ventre affamé par l’oseille n’a point d’oreille !
Le Viator