Le pouvoir ATT aux abois

Sa Majesté Zounzani 1er fait preuve de plus en plus de son incapacité de mener à bien le processus électoral à terme? En tout  cas, le doute commence à s'installer dans l'esprit de bon nombre de Maliens en raison de la gravité de la crise du nord. Plus l'échéance présidentielle d'avril 2012 s'approche, plus le pays s'enfonce dans la guerre avec sa cohorte de déplacés et de réfugiés. L'armée peine à bloquer l'avancée des rebelles du MNLA qui contrôlent désormais Ménaka, Anderraboukane et Tessalit. Rien n'indique que la ville de Kidal sera mieux défendue par les forces loyalistes pour permettre la bonne tenue du scrutin présidentiel. Les différents cercles des régions du nord sont très mal sécurisés s'ils ne sont même pas abandonnés à leur triste sort. Au moment où Tessalit tombait entre les mains des troupes rebelles, la BNI (Boîte Nationale à Images) annonçaient que Kidal se préparait pour les élections de 2012. Comment peut-on admettre qu'une région administrative se prépare pour des scrutins à venir alors qu'au même instant les rebelles se font signaler à sa porte. Ce qui est choquant dans tout cela, c'est l'immobilisme des autorités dans la sécurisation des localités des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Une sécurisation qui est nécessaire à la bonne tenue du scrutin présidentiel du 29 avril 2012. Les rebelles du MNLA qui harcellent presque quotidiennement les troupes loyalistes n'ont jamais caché leur volonté d'empêcher la tenue des élections générales surtout dans la partie septentrionale du pays. Au lieu de s'atteler à imposer la paix et la sécurité dans cette partie, le pouvoir de sa Majesté Zounzani 1er fait semblant de ne pas voir l'eau dans le fleuve et s'adonne à des verbiages qui ne nous avancent pas. Il ne s'agit pas de dire sur tous les toits que les élections vont se tenir, pour que tout se passe bien, mais de poser des actes politiques concrets sur le terrain allant dans le sens de la paix et la quiétude. Or c'est ce qui manque dans la stratégie du Président ATT. Depuis le 17 janvier dernier, les Maliens n'ont fait qu'entendre des discours et des déclarations qui ne rassurent pas parce que non accompagnés de plan de sécurisation. On ne peut rien obtenir des rebelles du MNLA sur une quelconque table de négociation tant qu'on n'arrive pas à remporter une victoire militaire décisive sur le front. Raison pour laquelle, rares sont les Maliens qui croient dur comme fer à la tenue normale des joutes électorales. ILK