Élection présidentielle de 2012 : Que sont devenus les \"petits\" candidats déclarés ?

8 Août 2011 - 00:00
8 Août 2011 - 00:00
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Premiers à se déclarer candidats à l'élection présidentielle de 2012, ils étaient apparus ex nihilo au grand public et avaient suscité quelques espoirs. L'on avait pensé qu'ils iraient jusqu'au bout de leur engagement pour jouer peut-être un rôle de trouble-fête dans l'élection du successeur d'ATT l'année prochaine. Après quelques sorties dans la presse, c'est le  calme plat qui sanctionne l'ambition annoncée à cor et à cri par les Bamba Gagny Kiabou, un Malien de Côte d'Ivoire, illustre inconnu et président du parti COREAM, Kassoum Coulibaly, président d'une  organisation, le Congrès Mondial pour l'Afrique, Abidine Ganfoud, le frère du ministre BadyOuld Ganfoud. Pourquoi auraient-ils tous jeté l'éponge avant le match ? De véritables amuseurs de galerie  émoussés avant l'entame de la course ?

In était tenté de dire qu’ils avaient précocement annoncé leurs candidatures à l’élection présidentielle de 2012. Pour un scrutin qui va se tenir l’an prochain, en 2012, Bamba Gagny Kiabou, Kassoum Coulibaly, Abidine El Ganfoud étaient, dès 2009, vite partis en besogne.

    «Quelle mouche les avait piqués?», se demandaient certains observateurs. Par une tonitruante sortie dans la presse en 2009, le jeune «candidat» déclaré, Kassoum Coulibaly fendait nos colonnes par «même si la caution à payer est d’un milliard de nos francs, je serai dans la course pour succéder à  ATT au Palais de Koulouba». Et l’illustre «visionnaire» de s’autoproclamer «cinquième président de la République du Mali, symbole de la Décennie Mondiale pour la Renaissance de l’Afrique».

Pour sa part, le professeur de Droit dans des établissements publics et privés d’Abidjan, Bamba Gagny Kiabou, fort du soutien  de son parti, la COREAM,  avait même rassemblé les journalistes en 2009, à la Maison de la presse, pour expliquer «son ambition pour le Mali». Il faut reconnaître que la COREAM est une formation politique  dont  le Malien lambda n’a quasiment jamais entendu parler à cette date. Cette sortie avait intrigué certains confrères de la place qui avaient, dans leurs commentaires, estimé que M. Kiabou était un «chercheur de place». Cet ancien responsable de la jeunesse Us-RDA et de la section de ce parti en Côte d’Ivoire  avait-il sous-estimé les exigences d’une compétition électorale pour conquérir la présidence de la République?

On se rappelle qu’il disait en octobre 2009 que «Même si la route de Koulouba est tortueuse, pour nous, c’est un boulevard tout droit ». Et voilà aujourd’hui notre cher  Bamba Kiabou, rentré au bercail,  honorant de sa présence toutes les rencontres statutaires des autres formations politiques de la place. Invité au compte des «partis amis», le président de la COREAM ne se fera pas prier pour prendre la parole et faire souvent étalage de ses connaissances livresques. Ainsi, lors des récents Congrès de l’UM-RDA, du RPM, à la Conférence nationale d’investiture de l’ADEMA-PASJ, le premier candidat déclaré à la présidentielle de 2012, qui a visiblement renoncé à ses ambitions, s’est illustré par des discours plutôt... «m’as-tu vu»?

Abidine Ould Ganfoud  n’est pas mieux lôti. Le frère de l’ancien ministre Bady Ould Ganfoud avait très tôt annoncé sa candidature pour Koulouba 2012 avant de se raviser pour des motifs plutôt subjectifs. Dans une déclaration politique sous le titre «Pourquoi je ne pourrais pas me présenter aux élections présidentielles maliennes prévues en 2012», il annonçait  ne plus être en mesure de se jeter dans la course pour la présidentielle. Avant d’indiquer   la création de l’Alliance de forces politiques du Mali, un nouveau parti politique qui aura pour vivier… la jeunesse.

A ces «candidats prématurément déclarés et qui n’y croient plus» on peut ajouter le cas d’autres illustres inconnus qui se sont déclarés et ont disparu dans la nature. C’est le cas d’Abdoulaye Diallo, un fonctionnaire malien diplômé de la Sorbonne qui, à 37 ans , annonçait : «Je veux devenir président de la République pour faire bouger les choses»;  Amara Diarra, un juriste de formation, est  aussi candidat déclaré. Il est un admirateur de l’ancien président malien  Alpha Oumar Konaré.

En définitive, il faut faire observer que la première institution de la République, la présidence, est suffisamment prestigieuse pour faire l’objet de telles plaisanteries de mauvais aloi.

Bruno D SEGBEDJI

 

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