Transition et refondation : L’attentisme qui tue !
En dissolvant la classe politique et en la faisant attendre une loi portant nouvelle charte, on a la chance d’enterrer tout idéale politique.

La diversité d’opinion fonde l’action politique ainsi que la gouvernance, c’est à dire la capacité à gérer les affaires publiques. Car, comme le disent les experts et les penseurs en général c’est de la diversité des opinions que nait la richesse des méthodes d’actions ou de conduites des affaires de la cité.
En effet, après la dissolution des partis politiques à compter du décret du 13 mai 2025, l’on s’attendait à l’adoption rapide d’une nouvelle loi permettant une refonte de la gouvernance politique. C’est plutôt l’attentisme qui démobilise et tue l’esprit militant...
Les autorités avaient assuré que cette dissolution doit simplement permettre une remise à plat de l’échiquier politique. Ce qui devrait permettre aussi un audit des fonds issus de l’utilisation du financement public alloué aux partis politiques. Depuis ; plus rien ne filtre comme information. Et, au CNT, l’on annonce que le texte sur le projet de charte des partis politiques se fait attendre ou se fait désirer Même, pour le fameux audit des fonds alloués aux partis politiques dissouts, l’on se perd en conjectures. Quelle est la structure qui va piloter cet audit ? La section des comptes de la Cour suprême est-elle déjà saisie par ce dossier ? Silence et boule de gomme. En attendant, les leaders et les militants des partis politiques dissouts se rongent les bouts des doigts ?
En attendant, l’on se demande comment concevoir une transition de refondation de l’Etat sans aucune contribution des chapelles politiques ? Peut-on parler de réformes de l’Etat et des administrations sans intervention des partis politiques ? Difficile de l’imaginer. Même si l’agenda électoral semble déchiré, il est nécessaire que les autorités agissent pour la renaissance des partis politiques.
Boubou SIDIBE/maliweb.net
Quelle est votre réaction ?






