Mali: l’opinion publique attend du président Touré un discours de fermeté lors de la célébration du 51è anniversaire l’armée nationale (analyse)

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XINHUA – L’armée malienne célèbre son 51è anniversaire vendredi 20 janvier, au moment où le pays connaît une crise dans sa partie septentrionale. En effet, les villes de Ménaka (région de Gao), Tessalit et Aguel hoc (région de Kidal) ont été attaquées respectivement les 17 et 18 janvier, des attaques revendiquées par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).

Face à cette situation d’insécurité, l’opinion publique nationale s’est exprimée en demandant une chose et son contraire. Des intellectuels maliens au citoyen lambda, en passant par les leaders d’opinion, les responsables de partis politiques et syndicats, ils expriment tous leur amertume, soit en approuvant ou en dénonçant la guerre. 

« La guerre n’est pas une bonne chose, surtout qu’il s’agit des fils d’un même pays. On sait quand elle commence, mais on ignore quand ça finit », ont déclaré la plupart des citoyens maliens interrogés par un journaliste de Xinhua. Ces mêmes maliens saluent la démarche de leur président, Amadou Toumani Touré en estimant qu’ il est un homme de paix et de Dialogue. Cependant, au sein de cette même population, d’autres reprochent à l’Etat malien de n’ avoir pas ”maté” les assaillants dès le début et demandent d’employer la ”méthode forte”, c’est-à-dire les traquer jusque dans leur dernier retranchement.

Dans cette catégorie de maliens (partisans de la guerre), on prône le maintien de l’occupation du terrain par l’armée nationale. Parmi les reproches formulés par des leaders d’opinion à l’image du président du Parti d’opposition SADI ou du secrétaire général de l’UNTM, on retient notamment : « Le pays est dans la tourmente la plus terrible. La responsabilité de l’Etat est entière. C’est un manque d’autorité de l’Etat ».

Par ailleurs, il convient de souligner qu’en plus de la riposte de l’armée nationale sur le terrain, cinq ministres du gouvernement malien ont été entendus mercredi à huis clos par des députés à l’Assemblée nationale, sur la même crise.

XINHUA – 19 janvier 2012

 

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