Mali, l’organe législatif de transition vote en faveur de l’abrogation de la loi portant charte des partis politiques
En séance plénière, ce lundi, à Bamako, 130 membres du Conseil National de Transition ont voté en faveur de la loi portant abrogation de la loi n 2005 - 047 du 18 Août 2005 portant Charte des partis politiques et de la loi 2015 007 du 04 Mars 2015 portant statut de l’opposition politique.

Seul, deux voix se sont opposées à l’abrogation de cette loi portée par le Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé des réformes électorales et politiques. La Séance plénière était présidée par le président du Conseil National de transition, le général de corps d’armée Malick Diaw, qui a récemment tenu un discours hostile aux partis politiques.
Le projet abrogeant la Charte des partis politiques a été adopté par le gouvernement lors du conseil des ministres du mercredi 30 avril 2025 sur proposition du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et du Soutien au Processus électoral. Justifiant les raisons de cette mesure, le gouvernement a évoqué les conclusions des consultations des Forces vives de la Nation et des Maliens établis à l’Extérieur qui ont recommandé « la dissolution des partis politiques et leur réorganisation par une nouvelle législation, la suppression du Statut du chef de file de l’opposition politique à travers l’abrogation de la Loi n°2015-007 du 4 mars 2015 portant statut de l’opposition, la suppression du financement public des activités des partis politiques, l’audit du financement public des partis politiques et le durcissement des conditions de création des partis politiques ».
Pour rappel, cette décision de l’exécutif Malien d’abroger cette loi a suscité beaucoup de tollé au sein de la classe politique malienne qui a non seulement condamné la mesure mais a appelé leurs partisans à descendre dans les rues pour défendre le « multipartisme et la démocratie ». Après deux tentatives des politiques de manifester, le Président de la Transition a pris un décret, le mercredi passé, interdisant les activités des partis politiques et des associations à caractère politique jusqu’à nouvel ordre. Il a évoqué « des raisons d’Etat » pour justifier cette nouvelle décision. Un collectif de partis politiques a attaqué ce décret devant la justice.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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