Mat: La grande lessive attendue : Le Colonel Coulibaly mettra-t-il les pieds dans les plats ?

26 Juin 2012 - 14:37
26 Juin 2012 - 14:48
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30 jours après la formation du gouvernement  Cheick Modibo Diarra, nos compatriotes en sont encore à se poser des questions. Il est  admis qu’il revient à l’Etat d’organiser la temporalité de ses interventions, et aujourd’hui,  tous les regards sont braqués sur ce qui pourrait se passer au sein du Ministère de l’Administration territoriale (MAT). [caption id="attachment_65106" align="alignleft" width="200" caption="Le Ministre Mamadou Sinko Coulibaly"][/caption] Que se prépare t-il au sein du département de l’Administration territoriale ? A quelle jauge toutes les actions qui seront entreprises seront-elles pesées? Depuis que ce gouvernement roule, on voit qu’à chaque communiqué diffusé du Conseil des ministres, les différents départements s’étoffent en personnel ou en ressources humaines. Des directives sont annoncées, des correctifs apportés et enfin, toute la machinerie s’ébranle. Peut-on dès lors commencer à évaluer les ministres ? Nous pensons que ce sera déjà une façon de taper du pied car tous les départements concernés ont une réactivité en fonction de l’inattendu qui surgit de partout. L’attitude de nos différents ministres se définirait-elle à la rencontre de ses tempos ? Mais peut-on aujourd’hui entreprendre le ministre-Colonel Coulibaly sur le sujet de son département ? Ne dit-on pas déjà que lui aussi tient à signer cette transition pour en ramener la conclusion à son département, celui des élections ? Non pas une faute sur le fonds, mais une erreur sur la forme C’est la forme de l’engagement du jeune Colonel à la tête de ce département-clé qui interroge. Certes, il a « le nez dans le guidon », mais va-t-on  dire qu’en arrivant ici dans la place, il chercherait plutôt à... « mettre de la poussière sous le tapis » ? Voici ce que l’on raconte sur lui dans les couloirs de son département. Un de ses administrés nous fera comprendre que le jeune Colonel serait né l’année où il entamait ses études à l’ENA (Ecole normale d’administration). Un autre nous confiera que des piles de dossiers et  de documents en urgence attendent son imprimatur. Tous lus, mais pas de signature du ministre-Colonel Coulibaly. Le paraphe ministériel sait de qui attendre... Autre chose que l’on raconte : depuis que le ministre a pris fonction, à ce jour. Il n’a pas occupé les bureaux de son prédécesseur, le Général Kafougouna Koné, se contentant d’un petit espace aménagé à propos dans une autre salle de conférence. Dans tout cela, le cabinet du jeune Colonel reste encore dans l’expectative, se contentant de scruter ses moindres petits gestes, comme celui de se rendre chaque jour à Kati, dans ses autres bureaux de Directeur de cabinet du Capitaine Sanogo. Jusqu'à quand « ce doublon » va-t-il résister ? Le personnel du Cabinet, « aphone », certes, mais toujours en place. Tous les commandements des zones militaires ont été nommés. Mais quid des nouveaux gouverneurs de région ? Toutes les nominations opérées par le CNRDRE ont été reprises sous le sceau gouvernemental, comme pour dire que seule importe  la signature du Conseil des ministres. C’est ainsi peut-on dire que l’ancien Secrétaire général du ministère de la Défense, le Général Bamba, vient être remplacé à ce poste par le Colonel Coulibaly. C’est un trajet qui témoigne de l’espoir placé en lui qui occupait précédemment la direction du CNOU. Le choix des institutions l’habite, dit-on. Oui, ajouterons nous, un ministre fait un chef et ensuite un homme. Dans l’ordre protocolaire du gouvernement mis sur place par Décret N°2012-194 /P-RM du 24 avril 2012, le département de l’Administration territoriale occupe le 6è rang,  mais en fait, il est le second dans l’ordre des priorités des missions : celui d’organiser des élections justes, crédibles et transparentes. A ce jour, le Colonel Coulibaly a pris langue avec tous les partenaires extérieurs à son département. Il a écouté tout le monde et il veut après obliger tous les membres de son équipe à rendre compte de ses pas. Le ministre veut user de cette réserve intelligente car on attend de lui une réponse comme une reprise en main des élections. Autre curiosité : l’actuel Secrétaire général du département, M. Sow, court les records. Durant 14 années, il occupera la fonction de Directeur national de l’Intérieur. Si ce n’est pas lui la mémoire du ministère, partagera-t-il avec quelqu’un d’autre la mémoire politique du même département ? Reste enfin la problématique du prochain pèlerinage à gérer. Un personnel roulant mené par des hommes ayant fait leurs classes dans cette organisation existe. Va-t-on le garder ? La gestion du dossier des pèlerins sera-t-elle faite autrement ? Pour que tout change, il faut que rien ne change pour l’heure du point de vue de certains principes républicains. Cela excusera-t-il le ministre-Colonel de qui on attend un nouvel état d’esprit au département ? Le terme qui lui est imparti est court. Aura-t-il seulement le temps d’abréger ce qu’il fait ?  S.Koné

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