« Le Rapport des Nations Unies n’est pas le rapport de l’opposition », dixit Oumar Hamadoun Dicko président du PSP.

1
L’Opposition dénonce le cafouillage qui met à nu l’impréparation des prochaines élections
L'opposition lors d'une conférence de presse (photo archives)

A la faveur de la conférence de presse  qui a regroupé tous les leaders de l’opposition et le CDR au nom de la société civile à la maison de la presse le lundi 23 octobre  2017, la situation du Mali   qui est peu enviable a été passée au peigne fin. Tous les grands maux qui font que le Mali est l’homme malade de l’Afrique occidentale ont été abordés qu’il s’agisse de l’insécurité, de la corruption gangrenée, de la gestion paternaliste du pouvoir, de la politisation de l’école, de la fermeture des infrastructures de base au nord et au centre du pays la quasi-absence de l’administration, le sous-équipement de l’armée, les élections qui   risquent d’être bâclées.  Le président du PSP Oumar Hamadoun Dicko membre de l’opposition a mis à profit cette rencontre avec la presse pour faire savoir que : «  le rapport des Nations Unies n’est pas le rapport de l’opposition », une manière de dire que le diagnostic de l’opposition est sans complaisance. L’honorable  Soumaila Cisse chef de file de l’opposition, l’honorable Oumar Mariko du parti SADI, l’honorable Amadou Thiam du parti ADP-MALIBA, Souleymane Tiefolo Togola des FARES, Oumar Hamadoun Dicko du PSP, Badji Diarra du RPDM.

Arrivé au pupitre sous un tonnerre d’applaudissements le leader du parti Progressiste Soudanais  le Professeur Oumar Hamadoun Dicko n’est pas allé de main morte pour dénoncer l’insécurité endémique qui est devenu le quotidien des populations de la région de Mopti. Selon le fils de Hamadoun Dicko les forces gouvernementales et les forces internationales ont été victimes  de 715 attaques avec son cortège de morts. Aussi a-t-il indiqué face à cette recrudescence de la violence l’Etat est resté silencieux. Les faiblesses de l’Etat a indiqué le Pr Dicko ont été  étalées à la face du monde il y’a quelques jours quand Amadoun Kouffa comme pour narguer les autorités  a empêché pendant toute une journée la navigation sur le fleuve Niger  en direction de Mopti. Pour qui connait l’importance du fleuve sur le plan économique pour la région cet acte du grand terroriste sonne comme un avertissement. Tous ces événements a renchérit le leader politique se sont  déroulés en dépit de la présence des forces  du G5  Sahel. Et lui de  dire que le président  de la République a échoué à ramener la sécurité. La ville de Kouakourou est en état de siège permanent a rappelé Oumar Hamadoun Dicko. Pour les populations le Mali n’existe plus car les djihadistes ont occupé le terrain a déploré le  leader politique. Cette situation a été compliquée par la nouvelle de la tenue des élections régionales prévues pour décembre. A l’annonce de cette nouvelle les djihadistes ont investi presque tout le delta central excepté Dia a affirmé Dicko les yeux rouges de colère.  A sa suite l’ancien ambassadeur du Mali en Mauritanie le diplomate Souleymane Tiefolo Kone des FARES le visage  serré dira que l’école qui est la sève de   toute nation démocratique est devenu le lieu de campagne du régime en violation de la franchise universitaire. Dans un français sans langues de bois il a fustigé le comportement des autorités qui préfère sacrifier l’avenir des enfants. Pour lui que des images d’hommes politiques qui ne sont pas des bons exemples se retrouvent sur des pages de couverture est inadmissible. Il a parlé du cas du bus qui a été remis à l’AEEM par le président de la République. Il a ouvertement dit qu’il tient IBk pour responsable si les étudiants s’entretuent pour la gestion du véhicule   Il n’a pas manqué de tirer à boulet rouge sur le président Ibk lors de sa visite  controversée à Kayes. A ses dires la fermeture des écoles    pendant 48 heures pour que les enfants aillent accueillir le président prouve le degré d’impopularité du président. Cette visite a-t-il expliqué a été un fiasco parce que les citoyens de la cité des rails ont tout simplement vagué à leurs activités. Une façon de signifier au président que les promesses de campagnes n’ont pas été tenues. Dans son intervention le grand chroniqueur Ras Bath  n’a pas eu besoin de jeter des cauris pour prédire des élections bâclées. Le premier constat dressé par  le patron du Collectif  Pour la Défense de la République est la mise en place de centre unique dans les différentes communes.   Selon Rath Bath la logique voudrait qu’on fasse  le porte à porte  ce qui permettra l’enrôlement des jeunes qui sont en âge de voter. Aussi a-t-il souligné  le gouvernement veut faire croire à l’opinion qu’il joue à la transparence. Preuve que le gouvernement s’apprête à tricher le refus d’introduire la carte biométrique qui est d’ailleurs une exigence  de la CEDEAO. Et, le chroniqueur de prévenir si nous ne faisons pas attention  même les morts vont voter. Embouchant dans la même trompette l’honorable Thiam du parti ADP dira que son parti mettra tout son poids dans la balance pour faire changer les choses. Dans un style qui lui est propre l’honorable Soumaila Cissé surnommé le diamant noir est revenu sur la situation des établissements du nord et du centre.  La cause même de la fermeture de plus de 500 établissements   scolaires est l’échec du gouvernement dans sa politique   de redéploiement de l’armée et de l’administration. Ce tir groupé de l’opposition et de la société civile prouve que rien ne sera plus comme avant.

Badou S. Koba     

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.