Réformes politiques et élections : La guéguerre qui retarde le rendez-vous des urnes
Relecture de la charte des partis politiques, statut de chef de l’opposition, financement public des partis politiques. La refondation ne rassure-t-elle sur ces thématiques ?
En plus de l’inexistence de chronogramme électoral, les leaders de la classe politique malienne sont depuis peu en désaccord avec les autorités sur la méthodologie de relecture de la charte devant régir les formations politiques.
Il semble, en effet, que les gouvernants voudraient limiter le nombre des formations politiques. Ce qui pousse le ministère de tutelle de la classe politique à actionner « des concertations des forces vives ». Ce qui n’est pas du goût des acteurs politiques.
En effet, après que les leaders politiques eurent révisé le projet de texte améliorant cette charte, le gouvernement a décidé de le soumettre aux « forces vives ». Alors que les responsables politiques tiennent à discuter ce projet directement avec les autorités, afin de circonscrire les innovations préservant leur bon fonctionnement. Ce qui ne semble pas être du goût des autorités. Celles-ci ambitionnent, à en croire les leaders politiques, faire amender le texte de base à partir d’orientations restreignant l’idéale démocratique de mars 1991. « Le gouvernement veut instrumentaliser certains acteurs pour affaiblir les partis politiques », fulmine un leader politique. Et un autre d’ajouter que les autorités essaient de « distiller des rumeurs sur la dissolution des partis politiques. Ce que nous n’accepterons pas ».
C’est dans cette atmosphère de suspicions que plusieurs responsables de la classe politique sont montés au créneau le mardi 15 avril dernier, pour « dire non aux tripatouillages de la Constitution et des lois de la République ». Comme pour manifester une certaine « résistance à l’autoritarisme et au totalitarisme »
Par ailleurs, le Collectif pour la défense des militaires, au pouvoir, (CDM), appelle les hautes autorités à dissoudre les partis politiques. Le CDM exige aussi, « cinq ans de plus pour la Transition, avec à sa tête le Général d’Armée Assimi Goïta, avec le titre de président de la République ». Ce collectif plaide également pour « l’audit des fonds » antérieurement alloués aux partis politiques au titre de leur financement public. Ce financement que de nombreux partisans du pouvoir appellent à supprimer.
Comme on le voit, tous ces chantiers à polémique retarderont à coup sûr la marche du pays vers les élections devant mettre fin à cette période transitoire.
Boubou SIDIBE/maliweb.net
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28 Juillet 2006 - 00:00
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