Un vent de complot flotte dans l’air : Duel à mort entre le MPR et le RDPM

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Qui tuera l’autre? En effet le projet pour le moins diabolique  de vider le parti du tigre ses meilleurs  cadres et militants, est  en marche depuis bien  longtemps.Mais  c’est surtout avec l’arrivée de Cheick Modibo aux affaires à la suite du  coup de force du 22 mars, que  les  vrais commanditaires et autres inspirateurs de ce vaste complot ont véritablement repris du poil de la bête. Une  belle  méprise en perspective! , car selon  une source proche de ce parti, ce nouveau vent de complot entretenue par  une poignée de caciques du parti n’aura  vraiment  pas donné les résultats escomptés.

Choguel Kokala MAIGA

Le MPR va certainement survivre à cet orage dévastateur,  car toutes les personnalités de premier plan du parti enrôlées dans le viseur des « missionnaires » ont été on ne peut plus  inflexibles dans leur refus d’avaliser, voire même d’être complices rédhibitoires d’une telle forfaiture.  C’est le cas surtout emblématique  du Ministre Tiénan  Coulibaly cadre influent du MPR qui  aura  dit catégoriquement  niet au projet,  tout en  y  réaffirmant  du coup sa fidélité indéfectible  à  cette formation qui s’est énergiquement battue pour lui  pendant  les pires moments de sa pénible   traversée du désert. C’est quasiment le  même son de fermeté   entonnée par Drissa Traoré, plus connu sous le nom de « Bougouni Drissa », qui à son tour    ne s’est pas   laisser émouvoir  , ni influencer  par le choix  porté sur son  épouse    Mme Traoré Rokiatou  Guikiné  par ailleurs  une technocrate de haut vol au poste de Ministre  des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine.

Le second objectif recherché est de détruire politiquement Choguel Maiga  au profit du Rassemblement pour le développement du Mali de Cheick Modibo Diarra, dans sa conquête presque obsessionnelle du pouvoir suprême.. Mais  pour cela, il lui faut nécessairement  un parti fort, crédible  et assez représentatif sur le plan national. A l’image donc du MPR ,ce parti qui a toujours revendiqué et assumé l’héritage de Moussa Traoré , même aux pires moments de son existence. Par delà les vaines spéculations entretenues par certains courtisans du premier ministre,   tout le monde en conviendrait aujourd’hui , que le temps est encore long pour lui d’ accomplir  superbement un tel dessein .Alors on fait comme … en comptant bien évidemment  sur une politique d’usure à court terme,  à défaut de pouvoir réussir à  mettre en place ce  vaste mouvement de désertion  tant espéré  par les comploteurs.

« jusqu’à preuve du contraire, Choguel Maiga reste et restera encore longtemps le leader légitime et incontesté du MPR, pour tous les actes politiques de courage, de bravoure et de témérité qu’il a eus à poser dans le passé face au régime injuste et magouilleur   de Alpha Oumar Konaré, un pouvoir qui ne voulait point sentir ce parti »renchérit ce autre cadre-militant du parti , qui ne s’embarrasse guère de précautions verbales pour fustiger en de propos peu amènes toutes ses manœuvres délétères de déstabilisation ourdies dans l’ombre contre leur formation et son intrépide président  «  On les connait tous, même si pour le moment, l’on se réserve le droit de ne pas exposer leurs noms  sur la place publique. Pendant ce temps notre parti sous la bonne houlette du Dr Choguel  Maiga devra continuer sa longue et lourde tache pour la construction de la paix et de l’unité d’un mali uni et indivisible .Mieux encore, le MPR a toujours participé au développements du processus démocratique de notre pays». En effet pour mémoire, le parti du tigre alors membre de la fameuse coalition Espoir 2002 avait même eu la bonne idée de lancer la candidature de son président à l’élection présidentielle, sur les terres sacrées du Mandé, précisément à Kangaba.  Choguel Superstitieux ?  Surement pas, car y  jetant   par exemple  son dévolu sur une ville de sa région natale d’Ansongo, il est clair que certains esprits grincheux et mesquins allient encore  l’accuser de vouloir cultiver un sectarisme de mauvais  aloi au sein de sa formation. Comme vous le savez le résultat ne fut vraiment pas à la hauteur des espérances du parti , puisque son candidat n’obtint pas un score assez encourageant ( moins de 4%)à la dimension de sa combativité et d’un certain héroïsme avéré durant la douloureuse crise du COPPO. Dans ce concert d’éloges, il y’a naturellement des voix discordantes  qui disent ne rien comprendre du long  et étrange silence observé par Choguel maiga durant toutes ses années ATT «Nous étions  curieux de comprendre quelle était la  différence fondamentale ,entre le régime d’Alpha qu’il a toujours honni  et celui d’ATT qui a eu toutes les grâces à ses yeux ».  Des critiques que ses partisans assimilent  plutôt à de vrais jugements de la cour aux quels personne ne peut y échapper.

Choguel vu par le quotidien national « L’Essor »

Apôtre de la réhabilitation du régime Moussa Traoré dont il demande un inventaire critique , mais honnête, il bataille passionnément  contre tout ce  qui parait être une dévalorisation des acquis de l’UDPM .Il sait se montrer acerbe pour décrire les dérives et les erreurs du régime actuel (il s’agit vous l’avez compris du régime de Alpha O.konaré), ou pour fustiger les critiques peu amicales portées par certains de ses alliés sur le régime Moussa  Traoré .Mais il adoucit le ton  lorsqu’il évoque la nécessité de procéder à une vraie réconciliation nationale. En tant que leader , il ne manque  pas de punch, d’éloquence  et même de roublardise ( dans le sens positif du terme précise le quotidien).Ses emportements paraissent soigneusement calculés et de nombreux analystes s’accordent plutôt  pour louer son réalisme politique .Issu d’une famille qui a toujours fait de la politique , l’enfant de Tabango( cercle d’Ansongo), ou il est né joue plutôt la modération quand on lui demande d’évoquer le futur « En Afrique les gens n’acceptent pas de perdre , mais les vainqueurs n’ont pas le triomphe modeste » déplorait-il.

Fakoly Doumbia

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18 COMMENTAIRES

  1. ILS CHOISISSENT BIEN LE MOMENT ET SE BATTENT Là OU IL FAUT PAS ; Toujours pareils! qu’ils partent et laissent les gens capables prendre la relève car ils ne sont pas à la hauteur ou guarre à eux parce qu’ ils deviennent les réponssables des maleurs du mali.

  2. Ceux qui ont la haine pour Sanogo doivent aller se faire voir parce qu”il a mis fin au marché de vos papas et mamans voleurs de biens publics du Mali. Vous ces enfants de ces voleurs qui passent la journée à insulter le capitaine.sur le web sachez que c’est pas fini car le ministre de la justice Malick Coulibaly va mettre vos voleurs de parents en prison pour qu”on ait un Mali propre.

  3. Dans tout ça quelle est la position du professeur Oumar Kanouté /cadre du MPR aujourd’hui SG de la primature avec rang de ministre?En âme et conscience, moi je pense que le MPR et le parti de CMD vont finir par s’entendre voire se fusionner pour la conquête du pouvoir puisque les anciens barons de l’UDPM (Bougouni Drissa-GMT lui même…)devraient travailler dans ce sens.Qui vivra verra. 😉

  4. Salut,
    Bon commentaire frere Taba, mais malheureusement c’est ce clanissisme qui se dessine partout dans le monde. Mais c’est nous en Afrique c’est pire, sinon pour ne pas dire que c’est la mafia, la familiya… nous devrions revoir tous.
    Aussi a mon fere Anasser, tu marques des bons points. Evitons de faire des amalgames et je pense que nous qui avions eu la chance d’immigrer on est tres bien place pour ca.

    • Bonjour,
      Merci frère 1FILSDUMALIBA pour votre commentaire.

      Effectivement, en évitant le clanisme, le régionalisme et la discrimination dans le travail, le Mali deviendra un pays plus ouvert et une promotion du mérite sera automatiquement faite.

      Allez vers l’excellence en évitant le clanisme pour favoriser la cohésion et pour le bien être de tous doit être une philosophie partagée partout au Mali.

      La diaspora peut aider à impulser de tels comportements.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
      E-mail: [email protected]

      • 1filsdumali n est il pas l example du clanism? Et Je dirai meme une preuve de la pier promotion des mediocres! N importe quoi! Quand on est souille de la tete au pied on la zippe … Pour quoi kemander des commentaires des gens qui ignore les faits des Maliens. Et mentir com quoi c est Un immigre qui parle! N importe quoi!!!!!

      • Bonjour,
        Merci Sandiego de votre commentaire brut et sans fondement.

        Croyez-vous connaître mieux le Mali que les Maliens qui sont à l’étranger ? Détrompez-vous.

        Croyez-vous qu’on peut commander les commentaires de tout le monde, à sa guise ?

        Chacun est libre de ses pensées et il doit les assumer.

        SACHEZ QUE JE CROIS SINCÈREMENT A CE QUE J’AI DIT.

        LE CLANISME RETARDE LE MALI AU VU DE CE QU’ON PEUT FAIRE ENSEMBLE EN S’OUVRANT AUX AUTRES.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
        E-mail: [email protected]

  5. ALPHA kONARE a axe son gouvernement sur l’avenememt de la democratie et son renforcement au Mali.Malheureusement , son travail n’a pas ete continue.Si le principe du multipartisme a ete clairement defini ,la definition des partis eux-memes a ete laissee aux chefs et aux membres des partis respectifs.Dans les pays veritablement republicains et democratiques, les partis politiques rivalisent aupres des electeurs dans les domaines suivants:l’application des droits humains et des libertes fondamentales.le renforcement de la bonne gouvernance:developpement des opportunites economiques et l’acces de tous a ces opportunites sans consideration de races ,de region ,de religion ,de classe sociale ,etc l’amelioration des conditions sociales des populations :sante, education ,emplois,une politique de securite sociale en progression continuelle,une justice basee sur l’application de la loi et des sanctions dissuasves qui protegent la securite des citoyens et par-sessus tout une politique de developpement qui permet la realisation de ce programme multisectoriel et multiregional et fait regner la paix et la concorde entre les groupes sociaux , ethniques et religieux.Les partis fondes sur la religion, sur des groupes ethniques, sur la defense ostensible des interets d’un groupe ,d’une region sont interdits.Il me semble que le role des partis dans notre pays devrait etre revu ,ce qui permettrait d’interdire un certain nombre d’entre eux.

    • Bonsoir,
      Merci de votre contribution.

      Effectivement, le clanisme ou le régionalisme ou la discrimination doivent être interdits dans les textes régissant les partis mais aussi dans leur fonctionnement (audit nécessaire).

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
      E-mail: [email protected]

  6. L’homme est “reellement un animal politique”. On se bat dans les tenebres pour des postes juteux alors que le pays est sous occupation des mercenaires jihadistes.

  7. Choguel est un homme courageux , meme s’il s’est malheureusement accomodé de la derive du regime ATT. Il est courageux (au sens politique) et intélligent. Check modibo Diarra est un despote, sans mesure et sans charisme, qui se prend pour le nombril du mali. Mais il fera sa propre perte.

  8. POUR LA NON IMPUNITÉ, LA JUSTICE ET LA NÉGOCIATION POUR LUTTER CONTRE LES AMALGAMES, LE RACISME, LA HAINE ET LE TERRORISME ET POUR UNIR

    Bonjour,
    Le problème de racisme invoqué souvent par le MNLA n’est pas exact et n’est pas autorisé au Mali seulement compte-tenu de l’aspect cyclique de la rébellion Touareg, certains Maliens commencent à en avoir marre, ce qui, en plus des amalgames, peut expliquer le sentiment de rejet des Touaregs par ces derniers et la haine induite chez certains Touaregs.

    Ce n’est qu’un sentiment, en vérité le Mali est vraiment un pays multiethnique sans racisme.

    Certains disent que cette haine est amplifiée par l’accès inégal au travail et par des problèmes non résolus liés au sous-développement malgré les programmes mis en œuvre dans les zones du Nord Mali dans le cadre du pacte national. Ce dernier n’a pas bénéficié à tous.

    Or, ces problèmes sont communs à d’autres communautés vivant dans d’autres zones ou régions du Mali.

    Alors, faut-il pour autant que les autres communautés touchées par le même problème se rebellent ?

    NON, il y a d’autres façons de revendiquer (à travers la démocratie, la citoyenneté et la gouvernance participative) autres que la rébellion ou la force.

    Pour apporter une solution durable et pour éviter de nouvelles révoltes, les concertations nationales et les négociations sont incontournables.

    Voir ma proposition de sortie de la crise, se référer à la lettre ouverte au président du Mali et aux Maliens que j’ai publiée sur maliweb.

    Ces concertations et ces négociations permettront de faire le bilan du futur souhaité par toutes les parties prenantes (tous les maliens n’acceptant pas le terrorisme, TOUTES LES COMMUNAUTÉS Maliennes, les groupes armés MNLA et Ansar Dine acceptant les principes et conditions à fixer.

    Pour être admis à négocier, des principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique) et des conditions (dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) sont à accepter par tous les groupes (MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …) intégrant des Maliens.

    Il faut donc avoir une plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable de la crise.

    J’ai proposé un cadre et une plateforme de ce type au Président et aux Maliens à travers la lettre ouverte précédente.

    Sachez que les négociations sont incontournables pour que les différentes parties prenantes, comme elles doivent toutes accepter la condition d’indivisibilité du Mali, puissent comprendre leurs différends, réfléchir au futur souhaité et s’entendre sur les problématiques consensuelles et éventuellement les grandes lignes des solutions à y apporter.

    Par exemple, comme développé dans ma proposition de sortie de crise, pourront être consensuelles des problématiques liées à la bonne gouvernance de la décentralisation, au développement résilient, au développement équitable et l’intégration équitable des communautés dans un environnement démocratique, décentralisé et sécurisé.

    En fait, lors de la négociation portant sur l’avenir du Mali, il s’agit pour les parties prenantes d’établir ce consensus sur des problématiques à traiter et plus tard disposer de mécanismes de contrôle et de surveillance.

    Les Maliens doivent ensemble réfléchir sur le futur souhaité et construire durablement le pays dans l’unité en négociant l’organisation de ce processus de construction.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

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