20 ans après Cheick Siramakan Diarra de Doubabougou : Les fidèles célèbrent le saint et se souviennent de ses œuvres

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Les morts ne sont pas morts. Et ce dit-on, la mort peut emporter tout sauf la renommée. Ainsi les hommes comme  El Hadj Cheick Siramakan Diarra dit Bablé sont parmi nous à travers leurs œuvres indélébiles. Lui qui a toujours été en communion avec Le Bon Dieu Allah Soubhana Watallah. La preuve a encore été donnée les 21, 22 et 23 juin 2015 à Doubabougou, préfecture de Kati, qui fut un grand centre d’attraction de populations venues de tous les coins du pays et de l’étranger pour participer au 20ème anniversaire du départ du Saint de Doubabougou.

 

En effet, c’est une foule nombreuse qui a effectué le déplacement, plusieurs véhicules faisant la navette sur la route impraticable dont l’état interpelle les autorités.

Les 21, 22 et 23 juin 2015 donc, les Imams, marabouts, chefs religieux et talibés ont procédé à la lecture du Coran et à la cérémonie officielle des sacrifices qui commémorent le départ de Bablé. Le célèbre Racine Sall et plusieurs groupes de chants religieux ont également pris d’assaut Doubabougou. Des visiteurs viennent de la France, les Etats-Unis, les pays de la sous-région. Ce beau monde a ainsi effectué le déplacement pour solliciter ses bénédictions ou s’acquitter du devoir spirituel envers un homme qui a dédié toute sa vie à l’Islam.

En effet, depuis sa tendre enfance, Bablé a très fortement embrassé l’Islam dans un milieu où le fétichisme était l’unique vocation de l’ensemble des populations. Il n’y avait personne au village pour lui parler de Dieu, ni pour prier, son maître était loin, jamais vu, jamais connu sauf dans les secrets de Dieu. Seul contre tous, les dénigrements, la méchanceté et les pratiques malveillantes n’ont guère pu le faire dévier de sa mission divine. Au contraire, ce sont ses adversaires, des plus farouches au plus réceptifs, qui ont fini par se convertir à l’Islam. Il a réussi à faire brûler leurs fétiches et à leur apprendre à prier et adorer Dieu Le Tout Puissant et Le très Miséricordieux.

El Hadj Cheick Siramakan Diarra dit Bablé a été un modèle, une référence à travers ses hauts faits spirituels. Il a purifié les cœurs, soigné les malades, soulagé les misérables, semé la prospérité et beaucoup de bonheur au sein des populations aussi proches que lointaines. Et Bablé n’a jamais quitté ce monde, car avant de prendre repos de ce monde, il a laissé un enfant, son dauphin spirituel, El Hadj Adama Diarra qui, en occupant le trône de son défunt père, a satisfait les nombreuses personnes qui viennent lui demander secours. Et d’année en année, il rassemble un nombre croissant de fidèles à Dougabougou.

Même 20 ans après sa mort, Bablé est sollicité par les fidèles pour le bien-être, la richesse, la chance, le progrès, le succès, mais jamais de malveillance. Et Bablé a transmis ses secrets à El Hadj Adama Diarra. Bref, Dougabougou demeure un vivier des miracles et du repentir. Dieu est avec Bablé et son fils. Louange à Allah !

Dors en paix Bablé !

Mamadou DABO

 

RACINE SALL DECLARE :

« Quand on vient ici, les vœux s’exaucent »

En marge des festivités, nous avons approché un participant de marque, Racine Sall, qui a bien voulu nous accorder cet entretien :

Questions : Quelles sont les raisons de votre présence ici ?

Réponse : Je te remercie et te fais des bénédictions. Je suis ravi de la question. Je suis venu à Doubabougou pour les sacrifices annuels à l’endroit de Cheick Siramakan Diarra. Chaque année nous souhaitons, où que nous soyons, venir participer  à cette cérémonie. Nous venons, mes compagnons et moi, solliciter ses bénédictions et lui faire des bénédictions.

Question : Vous êtes à combien de participation ?

Réponse : Je ne connais pas le nombre, mais c’est plus de 15 fois, en tout cas je n’ai raté aucune occasion depuis le début.

Question : Est-ce que vous en tirez satisfaction ?

Réponse : Enormément. Je tire la satisfaction morale d’avoir participé à une rencontre entre frères musulmans. Quand on vient ici, il y a la lecture du coran qui procure du bonheur et l’allégresse. Quand on écoute le coran, on est en communion avec le monde et l’eau-de-là. C’est ce qui m’a fait venir ici.

Question : Avez-vous autre chose à ajouter ?

Réponse : Je demande aux Maliens de s’accrocher à l’Islam, de se donner la main, de s’aimer véritablement, de s’occuper de notre pays.  Que la paix soit dans nos cœurs, pas seulement dans notre bouche. Que nous fassions des bénédictions de longévité et de santé pour Adama Diarra afin qu’il dure à nos côtés. Que la foule qu’il a héritée de son père soit de plus en plus nombreuse et que Dieu lui donne le pouvoir de satisfaire leurs sollicitudes. Je demande à tout le monde de venir ici à Doubabougou, quand on vient ici les vœux s’exaucent.

Mamadou DABO

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3 COMMENTAIRES

  1. On ne reconnais qu'une est procieuse que si elle est très loin ou trop tard.
    Je suis natif de Doubabougou et dire que je n'ai vue ce grand homme qu'une seule fois et je le regrette énormément. Qu'il se repose en paix et que Dieu donne la force et le pouvoir a son pour continuer ces oeuvres AMINA.

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