Appropriation du statut de Rome et coopération judiciaire internationale : Le combat de la CM-CPI

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Après les hommes de média, les représentants des organisations de la société civile, des députés et des administrateurs de la présidence de la République et du gouvernement, la CM-CPI va à l’assaut des acteurs de la chaîne pénale du Mali à  sur l’appropriation du principe de la complémentarité et sur le fonds au profit des victimes

Les rideaux sont tombés hier jeudi 08 novembre dans les locaux  du ministère de la Justice sur les travaux de trois jours de session sur l’appropriation du Statut de Rome, le principe de la complémentarité et de la justice du Genre au profit des acteurs de la Chaine pénale du Mali.

La cérémonie d’ouverture placée sous la présidence du ministre de la justice, Garde des Sceaux était présidée par son conseiller technique M. Boubacar Mahamane Touré en présence de la  présidente de la CM-CPI, Mme Doumbia Mama Koité.

Organisée par la Coalition malienne pour la Cour pénale internationale (CM-CPI) et ses partenaires Institute For Global Policy et World FederalistMovement, cette importante session a permis d’informer et sensibiliser les acteurs de la Chaine pénale du Mali sur le Statut de Rome, le principe de la complémentarité et sur le fonds au profit des victimes. Le Statut de Rome est un ensemble de lois au service de la promotion de la justice internationale et la protection des Droits des victimes. Les participants ont eu droit aux expertises d’éminents facilitateurs tels que Mme Diarra Fatoumata Dembélé, ancienne vice présidente de la CPI, M. Boubacar Mahamane Touré point focal justice international au ministère de la Justice Garde des Sceaux, Mme Nathalie Traoré coordinatrice Genre à la  MISAHEL, entre autres. Les participants sont  des magistrats des tribunaux, des officiers de la Gendarmerie nationale, de la police, de la Garde nationale, et Services Pénitentiaires du Mali, de prendre connaissance du document du Statut de Rome.

Cette session est la suite d’une série d’autres séminaires du genre organisé à l’intention des représentants des organisations de la société civile, des députés et des administrateurs de la présidence de la République et du gouvernement.

Dans son intervention, la présidente de la CM-CPI a rappelé que le Mali, membre du Statut de Rome s’est engagé dans un processus de domestication du Statut par la révision du Code pénal et le Code de procédure pénale. A l’en croire, cette révision a permis l’incorporation des dispositions du Statut de Rome dans le Code pénal malien qui tient désormais compte des crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la Communauté internationale, conformément à l’article 5 du Statut de Rome et un accord de coopération judiciaire signé avec la CPI.

«  La Cour Pénale Internationale ne vient pas d’elle même dans un pays. Elle vient dans un pays à la demande des plus hautes autorités et demande aussi de venir dans un pays lorsque l’État n’est pas capable de faire le jugement d’une personne ou d’un groupe de personnes », a-a fait remarqué Mme Koité qui n’a pas manqué d’exhorter le gouvernement à veiller davantage sur la sécurité des personnes et des biens, en mettant en place un dialogue politique inclusif entre tous les maillons de la société civile particulièrement les femmes, les jeunes ainsi que les leaders communautaires pour la réconciliation nationale, la promotion et la protection des droits de l’Homme.

Pour sa part, le représentant du ministre de la Justice, a fait le lien entre l’intérêt de cette session d’appropriation et les défis de  notre pays qui sort d’une crise les plus violentes depuis son indépendance, a le devoir de juger tous les criminels.

DK

Source : Le Renard

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