CONTROLE DES MEDICAMENTS, ALIMENTS ET BOISSONS: Le LNS se soumet à l’analyse de ses administrateurs

Le Laboratoire national de la santé (LNS) a tenu hier la 9e session de son conseil d’administration, qui a décidé de lui donner un coup de fouet dans ses activités...

31 Août 2006 - 09:35
31 Août 2006 - 09:35
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Le Laboratoire national de la santé (LNS) a tenu hier la 9esession de son conseil d’administration, qui a décidé de lui donner un coup de fouet dans ses activités.
 
Le Laboratoire national de la santé (LNS), créé en 1990, est une structure de référence chargée du contrôle des médicaments, des aliments, des eaux et boissons. Mercredi, au cours de la 9e session de son conseil d’administration, ses administrateurs ont examiné l’état d’exécution des recommandations issues de leur 8e session, le rapport d’activité à mi-parcours (janvier à juillet 2006), l’état d’exécution du budget au 30 juin 2006 ainsi que le règlement intérieur du service.
Au cours du 1er semestre 2006, le LNS, à travers son département contrôle des médicaments a analysé 230 échantillons de médicaments, 180 échantillons d’eau et 131 d’aliments. En outre, il a fait des prélèvements d’échantillons de médicament et d’eaux dans toutes les régions administratives, conformément à son programme d’extension géographique.
En 2007, il envisage d’étendre les activités de prélèvement aux préfectures et sous-préfectures. Pour ce qui est de l’extension technique des activités en 2006, le LNS a eu à évaluer la qualité des anti rétro-viraux (ARV) distribués dans le pays.
Toutefois, la 9e session du conseil d’administration s’est déroulée dans un contexte où les grands enjeux sanitaires du pays sont : le VIH/Sida, le paludisme, la tuberculose, les médicaments par terre, les huiles alimentaires non raffinées, les eaux de boisson en sachet…
Selon une étude de la Fédération internationale des industries de médicaments, 32 milliards de médicaments contrefaits circuleraient présentement dans le monde. On peut donc imaginer la quantité de ces médicaments contrefaits déversés sur le continent africain.
Présidant les travaux du conseil d’administration, le secrétaire général du ministère de la Santé, Daba Diawara, a surtout attiré l’attention des autorités sur la prolifération des petites unités industrielles de production d’huile de coton, dont il a été prouvé que les huiles n’étaient raffinées.
Face à l’amplification des problèmes sanitaires créés par ces produits de qualité douteuse et aux limites et autres défis, M. Diawara a invité les travailleurs du LNS à l’esprit d’équipe, la discipline, la concorde et la confiance mutuelle et l’organe dirigeant à un examen minutieux des documents à lui soumis.
Le LNS, dont les ambitions sont d’aller à une pré-qualification pour le contrôle des médicaments (Programme OMS), une accréditation en bactériologie sanitaire (Programme Qualité Uémoa), a des contraintes qui entravent sa bonne marche. Il s’agit notamment de la maintenance de ses appareils « high tech » et la rupture du stock de réactifs due d’une part au mode d’acquisition et d’autre part au manque de professionnalisme de la plupart des opérateurs économiques qui interviennent dans le secteur assez spécial.
En tous les cas, le LNS entend renforcer ses acquis et entreprendre des études sur la qualité des huiles de coton, la recherche de résidus de pesticides dans les fruits et légumes, de résidus de médicaments vétérinaires dans les produits d’origine animale et l’évaluation de la qualité des consommables biomédicaux.
Denis Koné

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