Dr Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute- African Center For Peace Studie “52% des femmes ne sont pas assez impliquées dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent”

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Présenter les résultats d’une étude préliminaire  soutenue  par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté  et qui a été réalisée par Timbuktu Institute. Tel était l’objectif d’une rencontre organisée la semaine dernière au Grand Hôtel de Bamako.

La présentation de cette étude suivie d’une conférence de presse a été faite en présence  de la représentante du ministre de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille et de la  présidente  du Wildaf/Mali, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké. Cette enquête sur ” femmes, prévention et lutte contre l’extrémisme violent au Mali “, a été  menée, selon Dr Bakary Sambé, directeur de Timbuktu Institute- African Center for peace studie par deux chercheurs de  sa structure dans le district de Bamako et dans la périphérie. Les enquêteurs, selon lui, ont soumis  30 questionnaires  à 90 femmes âgées de 18 à 71 ans. Ces questions portaient sur l’appréhension de ces femmes sur le djihadisme, les causes, les conséquences, les pistes de solutions face au phénomène et l’application de la charia.

S’agissant de l’étude proprement dite, il ressort  que pour 63% d’entre-elles, la société civile n’est pas assez outillée pour jouer pleinement son rôle contre ce phénomène. Elles pensent aussi, à 52%, que les femmes ne sont pas assez impliquées dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent.

Pour ces femmes interrogées, 28% pensent fonder leur espoir sur l’Etat pour lutter contre l’extrémisme (28%),  les Nations Unies occupent la deuxième place avec  (13%), puis la Cedeao (12,5 %), la Minusma (11,5%) et la France (8,5%).

En tout cas, au terme de cette conférence, tous les participants ont rappelé la place primordiale des femmes dans la prévention et la lute contre l’extrémisme violent.

Pour le chargé de programme à la fondation Friedrich Naumann pour la liberté- Afrique de l’Ouest, Mme Kenza Daldoul, à travers cette étude, il s’agit de lancer  un appel aux partenaires techniques et financiers pour appuyer les femmes maliennes confrontées aux conséquences de l’extrémisme violent à pouvoir faire face efficacement à ce phénomène.

Quant à  la représentante du ministre de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille, elle n’a pas manqué de saluer cette démarche. Elle a surtout déploré le fait que les femmes  continuent de souffrir de ce phénomène de terrorisme.

 KTHERA

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