« Gouvernance du système sécuritaire au Mali : Quel rôle pour les acteurs de la société civile ? ». Tel est aujourd’hui la préoccupation du Forum des organisations de la société civile du Mali.
A la faveur de la crise multiforme qui secoue notre pays depuis quelques mois, comme sorti d’un sommeil, des Maliens se battent pour mettre le pays à l’abri de telles difficultés à l’avenir. Depuis quelques temps, les initiatives se multiplient par-ci et par-là. Du côté du Forum des organisations de la société civile, on a estimé que le moment était propice pour ouvrir une grande réflexion sur le rôle que les acteurs de la société civile peuvent jouer dans la gouvernance du système sécuritaire au Mali. Pour bien réussir cette réflexion, la décision a été prise d’organiser, dans le cadre du Programme d’appui aux organisations de la société civile (PAOSC I), un atelier qui regroupe une soixantaine d’organisations faitières de la société civile malienne. L’atelier de deux jours qui a démarré le 12 novembre 2012, dans la salle de presse du CICB, se propose de contribuer à une meilleure compréhension de la relation entre qualité de la gouvernance du secteur de la sécurité et la crise politique et institutionnelle. Il compte aussi contribuer à la promotion de la gouvernance partagée de la sécurité, à travers une participation active de la société civile, en vue d’instituer une dynamique de paix, de sécurité et de stabilité durable au Mali. Au nom des différents contributeurs du PAOSC I, le représentant du PNUD a salué l’initiative du Forum des organisations de la société civile. Il a souhaité que les conclusions des différents ateliers organisés depuis le début de cette crise soient regroupées dans un livre à remettre aux autorités comme la contribution de la société civile au débat qui doit rapidement aider le Mali à sortir de cette impasse. Pour sa part, Mamoutou Diabaté, nouveau Président du Forum des organisations de la société civile, a rappelé que notre pays est aujourd’hui confronté à une crise politico-institutionnelle et sécuritaire sans précédent, née des effets conjugués de la reprise de la rébellion dans les régions Nord et du coup d’Etat du 22 mars 2012. Il a estimé que plus que jamais, le peuple malien a besoin d’une société civile forte, unie, renforcé et suffisamment outillée pour accompagner les institutions de la République à gérer efficacement ces crises. En attendant, il a indiqué que le modelé de démocratie et de gouvernance du secteur de la sécurité du Mali cité comme modèle dans la sous région s’est effondrée depuis. Mieux, il dira qu’un nouveau rapport de force s’est établi entre les acteurs. Dans un tel contexte, il est pertinent que la société civile s’interroge sur son rôle et le cadre de son intervention. Pendant deux jours, les participants seront édifiés à travers trois communications. La première en rapport avec « Les défis et enjeux sécuritaires au Mali et les réponses institutionnelles » sera présentée par Zeini Moulaye. La deuxième qui sera animée par un représentant du ministère portera sur « Les axes majeurs de la politique sécuritaire, enjeux et perspectives » et la troisième animée par Ousmane Kornio traitera de « Quels rôles et responsabilités pour la société civile dans la reforme du secteur de la sécurité au Mali ? ».
Assane Koné