Pour présomption « d’atteinte aux biens publics, faux et usage de faux » Le PM de la rectification au box des accusés
Après 11 jours de garde à vue au Pôle Économique et Financier de Bamako, l’ex-chef du gouvernement de la «Transition rectifiée», Choguel K Maïga, a été placé sous mandat de dépôt devant la chambre d’instruction de la Cour suprême.

On le sait désormais, il est inculpé pour « atteinte aux biens publics, faux et usage de faux », sur la base d’un rapport publié le 30 décembre 2024 par le Bureau du vérificateur général.
Les charges portées contre lui ont trait à sa gestion de la Primature, de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel, chargée de développer l’accès aux technologies de l’information et de la communication ainsi que du fonds social de la Primature impliquant l’Agetier. Choguel comparaissait aux côtés de neuf de ses anciens collaborateurs, dont deux ont été inculpés deux autres acquittés. Pour les autres, les auditions continuent, selon une source judiciaire.
Les infractions qu’on lui reproche portent sur «un montant égal à plusieurs milliards de francs CFA de blanchiment d’argent», a rapporté le parquet général, dans un communiqué en date du 20 août.
«Je ne me reproche rien», a indiqué pour sa part l’intéressé dans une vidéo publiée quelques jours avant son interpellation. En effet, Choguel Maïga, pressentant ses ennuis, a pris le devant pour régler un dernier compte. Dans la même vidéo, en valut, «le PM de la rectification», tout en dénonçant une intention de salir sa réputation ou de lui imposer le silence par des contrôle, avait rassuré ses partisans de ne pas céder aux intimidations.
Transféré à la prison de Koulikoro, après une nuit au grand lycée de Bamako, Choguel Maïga, par la voix de son avocat Me Cheick Oumar Konaré, «se dit serein et estime qu'un homme politique doit s'attendre à tout, y compris la prison et la mort». Pour l’heure, aucune date n’a été fixée pour sa comparution publique.
Amidou Keita
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