Ce projet de loi de 38 articles, adopté par le gouvernement en juin, a été présenté en août à l'Assemblée nationale qui doit en débattre à partir du 13 décembre en vue de son adoption, selon les associations.
"Nous ne sommes pas contre un projet de loi d'entente nationale, bien au contraire. Mais pas ce projet qui est un projet de mésentente et non d'entente", a déclaré lors d'une conférence de presse à Bamako Me Moctar Mariko, président de l'Association malienne de défense des droits de l'Homme (AMDH).
"Nous allons nous battre par tous les moyens légaux pour qu'il ne soit pas adopté le 13 décembre prochain à l'Assemblée. Nous prévoyons des marches notamment dans tout le Mali", a ajouté Me Mariko.
Le texte prévoit l'exonération des poursuites pénales contre les personnes ayant commis des crimes et délits punis par le Code pénal malien ou les conventions ratifiées par le Mali "survenus dans le cadre des événements liés à la crise née en 2012".
"Sont exclus du champ d'application de la présente loi les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, les viols et tout autre crime réputé imprescriptible", selon le projet.