Au ministère malien de l’Administration territoriale, on affirme être en train de faire le point de la situation afin de pouvoir se prononcer officiellement sur cette première journée de grève.
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Effectivement, il y a une grève », reconnaît le porte-parole du gouvernement.
Du côté des grévistes, on crie plutôt victoire.
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La grève a été une réussite totale », affirme Olivier Traoré, du Syndicat libre des travailleurs de l’administration territoriale.
Son collègue, Ousmane Christian Diarra, du Syndicat autonome des administrateurs civils du Mali donne des chiffres.
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Sur plus de 50 cercles que compte le pays, le mot d’ordre de grève a été largement suivi », dit-il.
Les képis de nombreux préfets et de sous-préfets sont restés ainsi à la maison, chose très rare au Mali, dans ce corps qui est le poumon de l’administration.
En cette période de veille d’élection présidentielle, cette grève tombe au mauvais moment. Les distributions de cartes d’électeurs sont en cours et, dans de nombreuses localités du pays, la grève a paralysé clairement, selon les témoins, le retrait des cartes d’électeurs.
Les observateurs notent que si une solution n’est pas trouvée face à ce mouvement qui doit durer une semaine, des difficultés pointent à l’horizon, mais le gouvernement est optimiste sur un prochain accord avec les grévistes.