RFI : Le président Keïta a présenté sa démission dans la nuit de mardi à mercredi. Vous demandez sa libération ?
Ibrehima Taméga : Il ne s’agit pas là d’une démission de gré. Il s’agit d’une démission forcée. Vous savez, quand on a des militaires qui vous entourent, qui vous obligent à écrire une déclaration, à signer cette déclaration, à démissionner, on ne va pas dire que c’est une démission de gré. Et donc, aujourd’hui, c’est là où nous estimons que le chef de l’État, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale sont actuellement séquestrés par des militaires à Kati.
Et si leur libération intervient, que se passe-t-il ensuite de votre point de vue ?
Nous espérons très rapidement le retour à l’ordre constitutionnel. Le président de la République a été démocratiquement élu. Il convenait qu’il termine son mandat comme le prévoit la Constitution, et qu’à terme de son mandat, il y ait des élections transparentes qui soient organisées.
Si la libération du président IBK et des autres responsables intervient, est-ce que vous pensez qu’une réinstallation au pouvoir est encore possible ?