Festival du « Dibi » / Touche pas à mon gigot

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Les grillades, communément appelés ‘’dibi’’ (en langue bamana) est une recette appréciée au Mali, comme dans la sous région. Pour ceux qui ont un revenu intermédiaire, le ‘’dibi’’ s’installe aisément dans les habitudes alimentaires. Cette grillade qui résulte d’un certain art et qui demande un équipement particulier, construit en banco ou en fer, se déguste régulièrement entre amis, soit dans les ‘’dibiterie’’ ou emportée à la maison  ou au ‘’grin’’. Au cours des fêtes, un membre de la famille ou de la bande d’amis, est improvisé ‘’dibitier’’ pour que tous se régalent. Selon l’art utilisé le ‘’dibi’’ peut prendre différents goûts ou saveurs, c’est là toute la beauté de la chose. S’inspirant de la furie quotidienne et permanente des Maliens pour cette façon de préparer la viande, deux agences, Spirit Mc Cann et Ovation ont décidé d’aller plus loin, en l’érigeant en festival.

Déterminés à traduire cette idée dans la réalité, les initiateurs étaient en conférence de presse le mardi 20 décembre à l’Agence Spirit Mc Cann, structure organisatrice avec Ovation. Les conférenciers étaient Adou Saint Blanc Kassim, Directeur du projet, Cheick Cissé Directeur opérationnel et Assitan Traoré, représentant du Directeur Général de Spirit Mc Cann. Selon les conférenciers, le Festival du Dibi permettra aux populations maliennes de trouver sur un même espace, les spécialités des meilleurs « Dibitigui » et des grillades de volailles (poulet, pintade) et de poisson de la sous-région. Les pays invités sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Maroc, le Niger et le Sénégal, précisent les conférenciers. Cette expérience est organisée pour se tenir au Palais de la Culture de Bamako du 23 au 25 décembre 2011.

En ligne de mire des organisateurs, il y a la création d’emplois, l’amélioration du secteur de « Dibitier », la formation des jeunes à ce métier, le développement du tourisme culinaire. Le Festival sera un cadre de compétition entre les participants où les lauréats remporteront des prix. Des concerts géants, la prestation d’artistes et humoristes sont prévus pour tenir le public en haleine. Selon les conférenciers le volet sanitaire est pris en compte. Un Festival au cours duquel l’Agence nationale de la Sécurité sanitaire des aliments (ANSSA) ne doit pas rester en marge. Si tel est le cas, touche pas à mon gigot !            

B. Daou

 

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