Pour rétablir l'intégrité territoriale du mali et chasser les groupes terroristes hors de notre pays : L'Union africaine va saisir l'ONU pour l'envoi d'une force internationale

8 Juin 2012 - 12:17
8 Juin 2012 - 12:18
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Le 16è sommet des chefs d'Etat de l'UEMOA, tenu à Lomé, au Togo, le 6 juin et ouvert aux représentants de la CEDEAO et au président Congolais, Denis Sassou Nguesso, président du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine a pris cette importante décision par rapport à la situation au nord du Mali. En effet, l'Union africaine doit saisir, dans les jours à venir, le Conseil de sécurité de l'ONU, cela à la demande de la Cédéao. Cette saisine du Conseil de sécurité ouvrira la voie à un possible envoi d'une force internationale dans le nord du Mali pour rétablir l'intégrité territoriale et chasser les groupes terroristes hors de notre pays.  Dans cette démarche, l'UA peut déjà compter sur la France dont le président a déjà affirmé sa disponibilité à participer à toute intervention sur demande de l'ONU. L'idée avait été lancée par le président français, François Hollande, lors d'une audience qu'il avait accordée, au président de l'Union africaine, Thomas Yayo Boni. M. Hollande avait fait savoir que la France n'interviendrait, militairement dans le Sahel qu'à la demande des Nations Unies. Il avait alors suggéré aux organisations africaines sous-régionales ou régionales de prendre l'initiative de saisir le Conseil de sécurité. Le président Yayi Boni ne s'est pas fait prier deux fois et a donc soumis la proposition aux  chefs d'Etat ouest-africains qui n'ont pas hésité à l'entériner. Cette saisine sera effectuée sur requête de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), par le Conseil de sécurité de l'UA. Cette procédure, une fois déclenchée, va permettre à la communauté internationale de " prendre au sérieux " la situation sécuritaire au nord-Mali.  En effet, depuis le début des hostilités, cette communauté internationale est presque restée indifférente aux cris de détresse des Maliens, malgré plusieurs appels lancés dans ce sens par les autorités du pays, notamment après les massacres des soldats maliens à Aguel'Hoc où les groupes terroristes se sont rendus coupables d'exactions relevant, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Pire, la prise des trois villes du nord a été suivie des actes d'assassinat, d'enrôlement d'enfants soldats, de pillages, de destructions, de vols, de viols et d'atteintes graves aux droits fondamentaux de la personne humaine. En tout cas, la saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies est impatiemment attendue par bon nombre de Maliens convaincus que seule une force internationale peut permettre à notre pays de recouvrer son intégrité territoriale et d'être débarrassé d'AGMI et d'autres groupes terroristes. Pays pauvre et enclavé, le Mali est victime après tout des conséquences de l'interventionnisme de l'OTAN en Lybie contre le régime de Kadhafi. L'ampleur de la situation fait aujourd'hui que le Mali seul peut difficilement gagner cette guerre. Avec cette décision, la CEDEAO, comme elle l'a toujours prôné, souhaite ainsi que la communauté internationale marque son engagement en faveur d'un règlement rapide de la crise malienne. L'objectif est d'obtenir un soutien à la consolidation du processus de transition au Mali qui peut passer, si nécessaire, par le déploiement d'une force de stabilisation. Un soutien également aux efforts de médiation pour une solution négociée en vue de restaurer l'intégrité territoriale du Mali. Mais, en cas d'échec, une intervention armée n'est pas exclue. Enfin, il s'agit d'un appel pour obtenir un appui diplomatique mais aussi militaire et stratégique contre le terrorisme qui menace aujourd'hui toute la sous-région. Youssouf CAMARA

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