Lettre ouverte : De : Aliou Camara, Ingénieur chemin de fer à la retraite

20 Nov 2015 - 09:18
20 Nov 2015 - 09:19
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1.Toutes les nuits, Baréma Bocoum, Robert Cissé et Famouké se concertaient chez mon père à table à la lueur de pétromax. 2.A chaque tournée Papa Modibo, il tenait à manger les nuits avec mon père qu'il a toujours appelé grand frère et ne buvait que le jus de citron pimenté de Madame Souleimane SANOGO (Banana). 3. Déporté à Kita pour six mois puis à Djenné 80% PSP où Papa Modibo logeait directement chez lui jusqu'à la 1ère victoire du RDA à Djenné avec Papa Bakari BAH en 1956. 4. Remuté à Mopti en 1956, les concertations quotidiennes tripartites nocturnes avec Baréma et Robert reprirent jusqu'au 19 mai 1958 où tombe malade l'administration coloniale lui a fait l'honneur de faire atterrir près de l'hôpital de Mopti où il travaillait comme infirmier spécialiste de 1er échelon un avion sanitaire pour l'amener à Bamako où il mourut le troisième jour le 21 mai 1958. Les responsables du RDA ont tenu à faire l'enterrement à Bamako. 5. Papa Modibo et ses compagnons ont décidé de réhabiliter mon père et ont choisi ma grande sœur Madame SANGARE Koria CAMARA qu'ils ont mis à la Panafricaine des Femmes auprès de ses Tantis, car elle était la plus jeune. Certaines personnes ne méritent pas d'être oubliées. Demandez à Mamadou Tiéoulé KONATE ce que Papa Hamaciré lui a dit de mon père le jour de l'enterrement de Tiéoulé KONATE : le brave ! Il n'avait peur de rien ! Il nous donnait à toute la jeunesse révolutionnaire dynamisme de la lutte de l'indépendance ! On le suivait tous. Les reconnaissances de ma famille vont à tous ses anciens collaborateurs. Bamako, le 18 novembre 2015 Signé Aliou CAMARA

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