Journée internationale de la femme rurale: Le GRADEM apporte son appui aux femmes de Ségou, de Mopti et de Koutiala

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A l’instar des autres pays du monde entier, le Mali a célébré le 15 octobre 2011, la Journée internationale de la femme rurale. En organisant cette Journée, la Communauté internationale veut favoriser le droit d’accès des femmes à la terre et aux moyens de production et consacrer plus de ressources financières à l’agriculture pour une sécurité et une souveraineté alimentaire.

C’est dans ce sillage, et notamment dans le cadre du Mois de la Solidarité, que l’ONG GRADEM (Groupe de Recherche Action Droits de l’Enfant Mali Action) organise plusieurs activités dans les régions du Mali en vue d’appuyer les groupements de femmes de ses zones d’intervention. Il s’agit notamment des régions de Ségou (6 villages), de Mopti (5 villages)  et de Koutiala (4 villages). En décidant ainsi, le GRADEM entend lutter contre l’exode précoce des filles et promouvoir l’amélioration du statut de la femme au Mali. Car, pour subvenir à leurs besoins quotidiens, les populations maliennes peinent beaucoup. Particulièrement, les filles et les femmes doivent affronter plusieurs difficultés et contraintes, avec un sérieux handicap supplémentaire lié à leur statut juridique qui ne leur confère pas les mêmes droits qu’aux garçons et aux hommes.

Cette inégalité fait d’ailleurs l’objet de préoccupations majeures de l’Etat et du législateur malien. En proposant  à l’Assemblée Nationale un nouveau Code de la famille, il a en effet voulu mettre fin à cette inégalité. Mais, dans le contexte actuel qui fait apparaître une division de l’opinion nationale, les situations vécues par les jeunes filles et les femmes restent préoccupantes et sans réelles améliorations. Or, il est établi que notre pays ne peut véritablement aspirer à son décollage socio-économique, tant que cette épineuse question du statut juridique des femmes et des filles n’est pas réglée.

Fidèle donc à ses idéaux et principes, le GRADEM a décidé d’appuyer les efforts du Gouvernement malien en se penchant, à sa manière,  sur cette question. C’est dans cette optique que cette ONG a décidé de soutenir les groupements de femmes de Ségou, de Mopti et de Koutiala. Ces efforts du GRADEM  s’inscrivent dans le souci de développer une culture de droit de l’enfant dans les zones pourvoyeuses de filles travailleuses migrantes (aide-ménagères) victimes de beaucoup de maux (abus sexuel, violences sexuelles, exploitation par le travail, maltraitance, grossesse précoce, rupture familiale…).

Partant donc du constat selon lequel les femmes constituent un pilier essentiel de l’agriculture familiale qui, seule, peut lutter contre la faim et sécuriser les moyens de subsistance des populations rurales, le GRADEM et ses partenaires ont fait du droit à l’alimentation et du droit à l’éducation des axes majeurs d’intervention. «Nous voulons offrir l’opportunité aux femmes rurales et à leurs associations, de renforcer leurs compétences techniques et méthodologiques, de montrer et d’échanger sur les meilleures pratiques. Notre ambition est de  sensibiliser les zones pourvoyeuses de filles domestiques et y promouvoir des actions de prévention de l’exode et de promotion des filles», nous confie Antoine Akplogan, Coordinateur national du GRADEM.

A noter par exemple que l’Antenne du GRADEM de Ségou a entrepris le lancement d’une Unité de fabrique du savon avec moules en faveur des zones pourvoyeuses de filles domestiques. Objectif : Favoriser le développement socio-économique dans les zones pourvoyeuses de filles domestiques en appuyant les jeunes filles  pour qu’elles puissent subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles, souvent démunies.

Cette ONG est donc très active à l’intérieur de notre pays. Précisons qu’à Bamako, elle dispose d’un Centre dénommé «Bamunan, Espoir et Vie» qui assiste et forme actuelle plus d’une trentaine de filles mères en détresse. Il est équipé en matériels de formation permettant aux jeunes filles accueillies d’acquérir un savoir faire et savoir-vivre dans différents domaines dont la couture, l’alphabétisation, la savonnerie, l’art culinaire et l’éducation.

Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que le GRADEM et ses partenaires financiers et techniques dont Kinderrechte Afrika e.V., l’Union Européenne, la Journée Mondiale de la Prière des Femmes, l’Association Cris des Mères, Right To Play, l’ONG Dounia, le Centre de santé ASATOQUA, la Brigade des mœurs, le Tribunal pour enfants et la Direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille poursuivent inlassablement leur chemin visant à améliorer le statut des jeunes filles et des femmes au Mali.

Bruno LOMA  

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