Le FMI estime qu'il faudrait des semaines pour statuer sur la "dette cachée" du Sénégal
DAKAR, 26 août (Reuters) - Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré mardi qu'il faudrait des semaines avant qu'il puisse procéder à un abandon de créances dans l'affaire des erreurs de déclaration de la dette du Sénégal, alors qu'il poursuit les discussions sur les mesures correctives avec le pays d'Afrique de l'Ouest.

Le FMI a gelé le précédent programme de prêt de 1,9 milliard de dollars du Sénégal après que les nouveaux dirigeants du pays ont déclaré en septembre 2024 qu'ils avaient découvert des erreurs de déclaration de la dette qui a depuis gonflé pour atteindre plus de 11 milliards de dollars.
"Les discussions sur plusieurs mesures correctives se poursuivront au cours des prochaines semaines avant que le cas de déclaration erronée puisse être présenté au conseil d'administration du FMI", a déclaré le chef de mission du FMI, Edward Gemayel, dans un communiqué publié à l'issue d'une mission des services du FMI au Sénégal.
Les dirigeants sénégalais s'attendaient depuis des mois à ce que le FMI renonce aux déclarations erronées ; sans l'approbation du conseil d'administration, le gouvernement pourrait être contraint de rembourser.
Une dérogation est également essentielle pour que le pays puisse obtenir un nouveau programme de prêt.
"Le FMI est prêt à aider le Sénégal à élaborer un programme de réformes ambitieux", a déclaré M. Gemayel.
Le communiqué indique également que les autorités sénégalaises ont fait part au Fonds de leur intention de solliciter un nouveau programme du FMI.
Le mois dernier, le FMI a déclaré qu'il avait besoin de plus de données avant de pouvoir affiner son évaluation de la situation de la dette sénégalaise et qu'il avait également besoin d'un accord sur les principales mesures correctives. Les dettes cachées ont été un coup dur pour le FMI, qui surveillait les finances du Sénégal à l'époque en raison du programme de prêt actif.
Le Sénégal prévoit de relancer son économie pour la première fois depuis 2018, ce qui, selon certains investisseurs, pourrait ramener son ratio dette/PIB à un niveau plus acceptable à deux chiffres.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé au début du mois un nouveau plan de relance économique, s'engageant à financer 90 % de l'initiative par des ressources nationales et à éviter tout endettement supplémentaire.
Source: https://fr.africanews.com/
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