Vaste réforme en cours à l’EDM SA et à la SOMAGEP : Le ministre Malick Alhousseini sur ses grands chevaux !

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Dans la perspective de la période de forte chaleur : Malick Alhousseini interroge les installations d’EDM SA
Malick Alhousseini ,

Arrivé à la tête du département de l’Energie et de l’Eau en juillet 2016, le ministre Malick Alhousseini Maïga a enclenché une reforme en profondeur des deux secteurs (Eau et Energie), dans l’optique d’alléger la souffrance des populations. La grande opération de recouvrement des impayées lancée par la direction générale de l’EDM SA en dit long sur la détermination du ministre et de son équipe.

« Mobiliser  le maximum possible de ressources financières pour sortir la société EDM SA de la location de puissance et lui permettre de voler avec ses propres ailes », tel est l’objectif principal que l’actuel ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini Maïga s’est fixé, dès sa nomination, en juillet 2016, à la tête de ce département stratégique. A peine installé, il multiplie les visites des installations de l’EDM SA et de la SOMAGEP (Société Malienne de Gestion d’Eau Potable), à Bamako et à l’intérieur du pays pour poser un diagnostic.

« La société avait du plomb dans l’aile sur le plan financier et en termes d’équipements. Par exemple sept groupes électrogènes de la centrale thermique de Balengué étaient à l’arrêt » nous confie une source. Et pour redresser la barre, le patron du département de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini Maïga, ingénieur en Hydraulique, diplômé de l’ENI,  ne pouvait être en manque d’idées. Mais pour les mettre en application, il lui fallait bien des hommes à la hauteur de la tâche. C’est ainsi qu’il a fait appel à un jeune cadre nommé Dramane Coulibaly, pour diriger la Société EDM SA. Les premières actions de cette grande reforme du secteur de l’Energie initiée par le ministre Malick Alhousseini Maïga ont consisté à mettre en marche ou à remplacer les groupes électrogènes non opérationnels. Et titre d’exemples : trois groupes électrogènes de la Centrale thermique de Balengué ont été remplacés. Et les efforts ont porté leurs fruits.

« Aujourd’hui, la société Energie du Mali (EDM SA) dispose de 300 Mégawatts uniquement pour fournir la seule ville de Bamako. Et cela est largement suffisant pur couvrir les besoins de Bamako» nous révèle notre source. Qui explique plus loin que les petites coupures existent toujours et que cela est normal.   « L’énergie thermique c’est comme du feu. A un certain moment, les machines et les fils électriques se surchauffent et pour les refroidir, il faut bien interrompre quelque temps la fournir d’électricité pour éviter que les machines s’enflamment. Mais aussi souvent, pour entretenir les machines les techniciens sont obligés de couper le moteur », a-t-elle expliqué.

Croisade contre les mauvais payeurs

Dans la même dynamique, sur instruction du ministre Malick Alhousseini Maïga, le nouveau directeur de l’Energie du Mali, Dramane Coulibaly et son équipe ont lancé une guerre sans merci contre les mauvais payeurs. Et cela sans faire de distinction entre gros et petits consommateurs. La grande opération de recouvrement qui fait parler d’elle depuis quelques semaines consiste à mobiliser suffisamment de ressources financières pour permettre à la société de mieux faire face aux besoins de consommation des populations. Services publics, entreprises privées et particuliers doivent, d’après nos informations, la rondelette somme de 40 milliards FCFA à la société de production et de fourniture d’électricité, EDM SA.

Et parmi les créanciers de catégorie A, figuraient entre autres, l’Assemblée Nationale, l’ORTM, la Maison de la Presse, la MINUSMA (qui à travers un communiqué a démenti l’information sans convaincre), entre autres. Puissantes qu’elles se croyaient, ces structures pour la plupart des cas sont restées sourdes et aveugles aux multiples sommations de payement qui leurs ont été adressées par la direction de l’EDM SA. Qui par la suite, leur a envoyé ses techniciens pour interrompre la fourniture du précieux sésame (électricité), en leur contraignant de s’acquitter de leurs dettes vis-à-vis de l’EDM. Plongées dans le noir et humiliées sur la place publique, certaines structures citées dans le lot des mauvais clients ont aussitôt réglé une bonne partie de leur ‘’ardoise’’.

Et l’opération a été vivement saluée par une majorité de l’opinion publique heureuse de constater qu’à l’EDM désormais, la donne a changé. Et que les gros comme petits consommateurs subissent désormais le même sort lorsqu’ils ne sont pas à jour de paiement de leurs factures d’électricité ou d’eau.

Lassina NIANGALY

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2 COMMENTAIRES

  1. Il ne s’agit d’aucune reforme dans votre texte, mais d’application de la réglementation en vigueur. Et c’est le mal du pays. Les maliens aiment la pêche en eau trouble. Puisse Allahou aider Malik à mettre de l’ordre dans ce secteur vital. “Gabandi Malitji!”

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