Edito : Imposteur ou en mauvaise posture

13 Fév 2014 - 07:15
13 Fév 2014 - 07:18
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  [caption id="attachment_189949" align="alignleft" width="310"]Daou Boukary Daou[/caption] Produit de l’histoire récente du pays, identifié par les populations qui l’ont élu à 77% et par la communauté internationale, pour être la solution au problème majeur du Mali, à l’insécurité généralisée et au risque de la partition du pays, le président IBK court aujourd’hui le risque d’être identifié comme une partie du problème. A cause de l’entêtement de notre pays, qui ne se précipite pas face à l’urgence d’instaurer le dialogue entre ses fils, pour la paix et leur réconciliation.   Les institutions élues, mises en place à la faveur de la relative accalmie retrouvée grâce à l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013, comme le président de la République et l’assemblée nationale, devaient être une partie des conditions préliminaires dans l’évolution du Mali vers des pourparlers inclusifs de paix. Si le doute est permis, un constat est que celui qui a été investi de la légitimité populaire afin de mettre en œuvre l’accord de Ouagadougou dans les 60 jours, l’a piétiné. IBK a bloqué le processus de négociation au risque de provoquer la venue au Mali de l’ensemble des membres du conseil de sécurité, qui ont rencontré le MNLA au même titre que le Président IBK. Le langage n’est pas autre chose qu’un appel à l’application de l’accord de Ouagadougou, qui passe par les pourparlers.   A qui la faute, si le nord s’embrase aujourd’hui et si surgissent des conflits intercommunautaires, alors que des efforts titanesques ont permis d’avoir l’accalmie pour que des élections se tiennent ? A qui la faute, si après l’instauration de l’ordre constitutionnel grâce aux efforts de la CEDEAO, et après la reconquête du nord, grâce à la force Serval et aux forces africaines, si faute de négociation, les rebelles demandent le visas à l’entrée de Kidal ? A qui la faute si aujourd’hui des Maliens sont pris en otage au Mali, et si on signale des menaces terroristes à Bamako ? A qui la faute, si faute de bonds vers la paix et la réconciliation, des communautés frustrées par l’inertie vont renforcer les rangs de l’ennemi en criant vengeance ? Massa kè kelen jalaki bali (l’Empereur infaillible), tard vaut mieux que jamais.   B. Daou    

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