Fraude massive au BAC 2019 : Si les véritables responsables balayaient devant leurs portes !

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Le baccalauréat malien 2019 dont les résultats sont tombés le 31 août avec un taux inférieur à 30%, était déjà terminé pour certains candidats à cause de la fraude motivée par l’utilisation du téléphone dans la salle. Mais les vrais fraudeurs ne sont pas inquiétés !

Au lieu de s’attaquer à l’effet de la fraude, il faudra songer à déraciner le mal qui en est la cause. Dans des centres d’examen à Bamako, Tombouctou, dans le camp de réfugiés à M’Berra en Mauritanie, la fraude a fait parler d’elle.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les responsables de l’école malienne tournent en rond dans la recherche d’une solution définitive aux problèmes de l’éducation des enfants. C’est une soixantaine de candidats qui se sont vus exclus de la salle d’examen.

Ce que les donneurs de fraude n’ont pas compris ou on ne sait pas s’ils se voilent la face, c’est que les élèves, de la première année à la terminale, leurs élèves ne comptent que sur le vol. Ce sont ces élèves manipulateurs de téléphone dont une soixantaine a été chassée de la salle par fraude. Ce sont eux auxquels on a appris la facilité.

D’abord, la culture de la facilité a commencé par l’Etat lui-même qui a fait des élèves et leurs parents des commandants pour faire peur aux enseignants. Des enseignants dont l’autorité a été retirée pour que l’école malienne ressemble à d’autres sur d’autres terres lointaines.

« La violence, c’est le dernier recours de l’incompétence ». La fraude, pire que la violence, est un échec pédagogique.

Ensuite, les enseignants véreux qui offrent des notes pour l’argent ou des fesses. Ce sont des criquets pèlerins de l’école malienne. Donc beaucoup d’enseignants perdent toute leur crédibilité à cause de leur éconduite à l’école.

Enfin, les parents dans leur démission, ont contribué à la baisse vertigineuse du niveau de leurs enfants. Alors convaincus de cet état de fait, ils se battent, corps et âme, pour faire réussir les enfants par la tricherie. Quel comportement apocalyptique des acteurs de l’école et des parents d’élèves !

Ils doivent savoir que les enfants sont innocents et qu’ils ont duré dans la tricherie de telle sorte qu’elle est devenue une habitude. L’habitude étant plus forte que son maître, il est plus facile pour l’élève malien, en général, de se passer du manger et du boire que du vol pendant les examens.

Un phénomène qui s’est enraciné durant des années, n’est pas facile à déraciner en un laps de temps. Au Mali, la lutte contre des maux est éphémère, car on relâche vite ; or la lutte contre la fraude est un travail de longue haleine.

Pour réussir cette lutte contre le dragon de l’insécurité intellectuelle au Mali, contre cette bombe à retardement, il faut sanctionner les fraudeurs d’en haut sans lesquels l’élève n’a pas la capacité d’avoir les sujets.

Au regard de ce qui vient d’être dit, l’âge d’or de l’école malienne n’est pas pour demain. L’école a été désacralisée et dévalorisée, les enseignants sont devenus flexibles, les parents sont comparables au « Père Goriot », les apprenants évoluent au gré des plaisirs au détriment du sérieux. A quand le bout du tunnel ?

Bazou

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