Infrastructures scolaires sous la menace des pluies : Le ministère veut anticiper la rentrée

À quelques jours de la rentrée scolaire 2025-2026, la Direction nationale de l’enseignement fondamental (DNEF) tire la sonnette d’alarme.

3 Sep 2025 - 03:17
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Infrastructures scolaires sous la menace des pluies :  Le ministère veut anticiper la rentrée

Dans une circulaire datée du 28 août 2025, adressée à l’ensemble des Directeurs d’Académie et d’Enseignement, le directeur national demande un état des lieux exhaustif des écoles affectées par les fortes pluies enregistrées ces dernières semaines. Objectif : disposer d’ici le 1er septembre d’une cartographie précise des infrastructures scolaires touchées.

 La démarche se veut préventive. L’année scolaire écoulée reste encore dans toutes les mémoires : la rentrée 2024-2025 avait été retardée dans plusieurs localités, notamment dans les régions de Mopti, Ségou et Koulikoro, en raison des inondations qui avaient surpris les autorités. Le gouvernement avait été contraint d’improviser des solutions provisoires, souvent inadaptées, exposant les élèves à des conditions précaires d’apprentissage.

Cette fois, la DNEF entend prendre les devants. Les directeurs régionaux sont ainsi sommés de fournir rapidement des rapports détaillés sur l’état des salles de classe, des toitures, des murs d’enceinte et des latrines, afin de permettre au département de l’Éducation de planifier d’éventuelles réparations ou relocalisations.

Les pluies diluviennes de ces dernières semaines ont déjà causé d’importants dégâts dans plusieurs localités du pays. Dans certains quartiers de Bamako et de Ségou, des murs d’écoles se sont effondrés, tandis que dans les villages, des salles de classes en banco ont littéralement fondu sous la pluie. Selon les premiers témoignages recueillis par Mali-Tribune, de nombreux directeurs d’écoles craignent de ne pas pouvoir accueillir les élèves à la date prévue si des réparations d’urgence ne sont pas entreprises.

Les syndicats d’enseignants et les associations de parents d’élèves, de leur côté, rappellent que la résilience du système éducatif dépend aussi de la qualité des infrastructures scolaires. « On ne peut pas parler de réussite éducative dans des classes inondées ou sans toit », avertit un responsable d’enseignants joint par nos soins.

La pression est désormais sur le gouvernement. En sollicitant ces rapports régionaux avant le 1er septembre, la DNEF veut éviter les improvisations du passé. Mais les délais serrés et la lourdeur administrative pourraient compromettre la réactivité attendue.

En attendant, parents et élèves espèrent que la leçon de 2024 a été retenue : sans anticipation, la rentrée scolaire risque une nouvelle fois d’être perturbée, avec des conséquences directes sur le calendrier scolaire déjà fragile.

 

Alexis Kalambry

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