N'eût été l'intervention du voisinage : Mariam Sangaré allait tuer son bébé par strangulation

Mariam Sangaré la vingtaine révolue et étudiante de son état a été freinée dans son élan macabre d'ôter la vie à son bébé fruit de son aventure avec un commerçant de la place. C'était le jeudi 4 novembre à Magnambougou Projet. Elle a été arrêtée par la brigade des mœurs avant d'être déférée à la prison pour femme de Bollé. Son bébé qui a reçu des soins d'urgence, a été aussitôt confié à la pouponnière et se porte comme un charme.

Mariam Sangaré qui s'apprêtait à rentrer à Niena, son village natal, ne fera pratiquement plus ce voyage. Elle a été surprise en flagrant délit de tentative d'infanticide au quartier de Magnambougou Projet.

Dans l'après-midi de ce jeudi 4 novembre,  elle sortit précipitamment de la famille et se prépara à mettre à exécution son plan machiavélique. Une fois dehors et à l'abri des regards indiscrets, elle noua le cou de son selé avec un mouchoir et mit du coton dans ses narines. Histoire de l'étouffer. Elle le porta sur son dos et continua son chemin.  Après quelques pas, elle fut interpellée par un adjudant de police qui venait d'apercevoir le mouchoir autour du cou de l'enfant. Il exigea de la jeune maman des explications. Celle-ci surprise d'avoir été si facilement découverte ne trouva mot à dire. Elle se ressaisit, posa l'enfant au sol et, prit ses jambes à son coud avant d'être rattrapée par la foule.

Conduite au commissariat le plus proche à savoir le 7ème arrondissement, l’apprentie meurtrière  fut renvoyée à la brigade des mœurs.

En présence du Commandant des lieux  Ami Kane, Mariam Sangaré craqua et avoua le mobile de son crime. A l'entendre, le père de son enfant avec lequel elle serait  fiancée, ne s'occupait plus d'elle. Il l'a abandonnée et  sortait avec ses copines du quartier et voulait l'envoyer au village auprès de sa famille pour qu'il puisse mener librement sa vie. Chose dont elle ne voulait surtout pas entendre parler. Et pour mieux se venger de ce dernier, elle ne trouva d'autre solution que de refouler sa colère sur l'enfant à peine âgé de trois mois, fruit de leur amour.

Nous sommes coutumiers des infanticides portant la signature des domestiques mais c'est l'une des rares fois où une jeune étudiante, après avoir eu un enfant, cherche à s'en débarrasser aussi cruellement en tentant de le tuer.                                             

   Abdoulaye DIARRA