Le Burkina expulse la Coordonnatrice de l’ONU
Le gouvernement burkinabé reproche au Système des Nations Unies d’avoir fait un rapport « mensonger » sur la situation des enfants.

« Carol Flore-Smereczniak, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies est déclarée « persona non grata » sur le territoire du Burkina Faso », affirme le porte-parole du gouvernement, Gilbert Ouédraogo, dans un communiqué lu à la télévision nationale, lundi.
Les autorités burkinabè lui reprochent d’avoir coprésidée l’élaboration d’un rapport, intitulé « Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso », « sans sources objectives, sans preuves ni justificatifs, véhiculant des informations graves et mensongères ».
Selon le gouvernement, le rapport a été élaboré par une équipe spéciale pays, coprésidée par la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso.
Il ajoute que les informations consignées dans ledit document abordent plusieurs points, notamment l’analyse de la situation politique, militaire et sécuritaire, les violations graves commises contre les enfants en application des dispositions de la résolution 1612 (2005).
« Dans un style narratif citant indistinctement les terroristes et les institutions de défense et de sécurité du Burkina Faso, ce rapport qui ressemble à une compilation d’affirmations sans fondements et de contre-vérités ne comporte en annexe, ni copies de rapports d’enquêtes, ni arrêts de justice pour étayer les cas prétendus de violations contre des enfants attribués aux vaillants combattants burkinabè », ajoute le ministre de la Communication.
Le Burkina regrette que ces informations aient été compilées et publiées, sans même y avoir été associe. « Toute chose qui aurait permis d’avoir une lecture plus complète et non-biaisée de la situation des enfants dans les zones à fort défi sécuritaire au Burkina Faso », soutient le ministre Ouédraogo.
Aussi, l’exécutif s’étonne de la persistance de certaines agences du Système des Nations Unies au Burkina Faso dans l’utilisation « avec légèreté et à dessein » des terminologies équivoques cachant, selon lui, « une volonté manifeste de légitimation ou de requalification de la barbarie dont le peuple burkinabè est victime depuis une décennie ».
Le gouvernement s’indigne donc du « total mépris à l’endroit des autorités et institutions burkinabè qui n’ont été ni associées à son élaboration, encore moins informées des conclusions de l’étude ».
Le gouvernement estime « au regard de tous les graves écarts constatés », et pour préserver et renforcer les acquis importants de la Coopération entre le Burkina Faso et les Nations Unies, que la Coordonnatrice du Système des Nations Unies « n’est plus une interlocutrice crédible ».
HO/ac/APA
Apanews
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