Caravane d’Alphadi pour la paix étape de Bamako : Escale culturelle sur la route du FIMA
Après les étapes de Niamey (Niger) et de Ouagadougou (Burkina Faso), c’est au tour de Bamako de l’accueillir, la Caravane Alphadi pour la Paix. L’édition 2025 a été lancée à Bamako, le 15 aout 2025, au Musée national.

Sur la route du Festival International de la Mode Africaine (FIMA), cette halte au Musée national s’est vécue comme un manifeste. La paix se dansait, se chantait et se partageait.
Sous un soleil tombant, le gazon du Musée national s’était transformé en tableau vivant. Deux majestueuses tentes touarègues, dressées avec soin, se faisaient face de part et d’autre du site, comme deux portes ouvertes vers le désert. Aux extrémités, deux chameaux, calmes et fiers, se tenaient immobiles.
L’air vibrait déjà au son des percussions. Les danseurs dogons, parés de masques hauts en couleur et de costumes traditionnels, occupaient le centre de la scène. Leurs pas rythmés et leurs gestes précis semblaient raconter des histoires ancestrales. Les tambours des artistes sorai résonnaient comme un appel, attirant peu à peu regards, sourires et applaudissements.
Au premier rang, sur une scène aménagée pour l’occasion, deux figures officielles prenaient place : le ministre en charge de la Culture, Mamou Daffé, et celui de la Réconciliation nationale, Ismael Wagué. Les deux personnalités semblaient absorber l’énergie qui émanait de ce spectacle. Ici, la culture devenait un langage commun, un terrain d’entente au-delà des discours.
La gratitude de M. Daffé
« Je remercie toutes les femmes et tous les hommes qui, au Mali et dans l’ensemble de l’espace AES, travaillent chaque jour à rapprocher les cœurs et à renforcer notre unité. Cette caravane est la preuve que la paix peut aussi se construire avec la beauté, avec l’art et avec l’âme de nos traditions », a lancé le ministre Daffé.
Pour lui, cet événement et l’esprit qu’il véhicule cadrent parfaitement avec la vision malienne, dans un contexte où l’année 2025 a été décrétée par les autorités comme l’Année de la Culture. « La culture est un puissant vecteur de rapprochement entre les cultures et les peuples de la confédération des Etats du Sahel, autour des valeurs cardinales de partage, de solidarité, de vivre ensemble et de paix », a souligné le ministre Daffé.
Et d’ajouter que, l’événement sera l’occasion de célébrer nos textiles et nos coutures à travers des défilés, de valoriser notre riche patrimoine culturel, de promouvoir le vivre ensemble, le respect du dialogue et la réconciliation, en somme, la paix.
Selon, Mohamed Ali Sinane, représentant de l’Unesco, la Caravane Alphadi pour la Paix incarne une vision forte et partagée, celle d’un Mali résilient, uni, fier de son patrimoine culturel et résolument tourné vers l’avenir.
Dans l’ombre bienveillante de cette mise en scène, Alphadi qui sait que sa caravane transporte plus que des étoffes et des décors : elle porte un message : celui de la paix. S’adressant au public, le créateur a confié : « Sans paix, il n’y a pas de culture, pas de mode, pas d’avenir. Cette étape à Bamako, je la dédie aux artisans de la concorde, du Mali au Niger, du Burkina Faso à tout le Sahel. Nous devons rester debout, ensemble, et transformer nos différences en richesses ».
Après le lancement de la caravane étape de Bamako, les ministres ont pu visiter dans la grande salle du Musé, les œuvres des artistes peintres maliens comme le grand Abdoulaye Konaté, Souleymane Ouologuem, du Niger ( Alphadi), et biens d’autres artistes Burkinabé.
Dans la soirée de samedi 16 aout 2025, il était prévu un défilé de mode, et la récompense des personnalités du monde de la culture à travers l’« Aiguille de la Paix » pour leur contribution au rayonnement de la culture sur l’échiquier international.
La caravane, après Bamako partira à Ouaga avant d’atteindre le Maroc.
Sur la route du Festival International de la Mode Africaine (FIMA), cette halte au Musée national s’est vécue comme un manifeste. Là, la paix se dansait, se chantait et se partageait, sous les tentes touarègues et dans les pas des danseurs dogons, comme une promesse pour le Mali et toute l’AES.
Yaye Astan Cissé
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