Conférence sur le bilan a mi-parcours de l’année de la culture 2025 : Six mois pour rallumer la flamme
Six mois après le lancement de « l’Année de la Culture », le ministère de la Culture a fait le point sur l’état d’avancement des projets.

Lors d’une conférence de presse animée à Bamako, au CICB le 16 aout 2025, le ministre en charge de la Culture, Mamou Daffé a présenté les acquis, les perspectives et les défis d’une initiative qui veut placer la culture au cœur du Mali Kura. Un premier semestre jugé positif.
Devant la presse nationale, Mamou Daffé, entouré du secrétaire général du département et de son chargé de mission, Salia Mallé a rappelé l’importance des Etats généraux de la culture, tenus en amont. « Ils ont permis de concevoir le programme Culture Mali 2025, véritable boussole pour nos actions », a-t-il expliqué.
M. Daffé a mis en avant l’impact de cette dynamique sur la scène internationale : l’image du Mali, selon lui, a été « largement valorisée à travers le monde » grâce aux initiatives culturelles. Sur le plan national, les activités menées dans le cadre de l’Année de la Culture « ont contribué à améliorer la vie des populations », a-t-il assuré.
« En lançant l’Année de la Culture 2025, le Président Assimi Goita voulait offrir à la jeunesse un socle de valeurs et replacer le Mali au rang de référence culturelle en Afrique », a souligné le premier responsable de la Culture du Mali. Porté par lui-même, le programme « Culture Mali 2025 », à ses dires s’articule autour de dix axes majeurs : inclusion dans les manifestations nationales, revitalisation des territoires, promotion des talents, éducation citoyenne (Maaya ni Dambé Kènè), développement des industries culturelles, valorisation du patrimoine, parrainages culturels, culture au service de la paix, fresques murales et rayonnement international du Mali.
Des réalisations structurantes
Parmi les avancées notables : la mise en œuvre du décret de dénomination de lieux publics à Bamako, l’organisation des États généraux de la culture, de l’artisanat et du tourisme (Bamako FUGABA) et la validation de la nouvelle Politique nationale pour les vingt prochaines années. Sur le terrain, des initiatives comme Faso Baro Kènè et Faso Sifinso renforcent l’éducation citoyenne, tandis que le projet Sigida Nieta soutient les initiatives locales liées au patrimoine.
Soutien aux acteurs et talents
Pour améliorer les conditions de vie des professionnels, l’Assurance volontaire pour la culture (AVOC) a-t-il souligné vise un million de bénéficiaires par an. « L’incubateur des talents Maliden Kura et les appels à projets pour fresques, théâtre, conte et Slam offrent de nouvelles plateformes d’expression à la jeunesse ».
Paix, coopération et image du pays
Le ministre dira que son département multiplie les actions pour la réconciliation nationale et la coopération culturelle dans l’espace AES, tout en développant la diplomatie culturelle à travers des partenariats internationaux. La relance du tourisme passe aussi par de grands rendez-vous comme Ségou’ Art - Festival sur le Niger et le lancement du programme cinématographique Maliwood.
« La Cité des arts en projet »
Parmi les grandes annonces, la plus marquante reste la création d’un deuxième Centre international de conférences, baptisé « La Cité des arts ». Le projet, actuellement en phase de conception, est tributaire d’un vaste plan de mobilisation financière. « Nous allons d’abord travailler avec les moyens disponibles, puis chercher d’autres ressources », a précisé le ministre, conscient que l’enveloppe à réunir dépasse les 20 milliards de F CFA.
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