Al-Qaïda revendique l'assassinat des deux envoyés spéciaux de RFI au Mali

6 Nov 2013 - 17:30
6 Nov 2013 - 19:09
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[caption id="attachment_177628" align="alignleft" width="344"]Claude Verlon (accroupi) avec Ghislaine Dupont (à droite) au Mali, en juillet 2013. RFI Claude Verlon (accroupi) avec Ghislaine Dupont (à droite) au Mali, en juillet 2013.
RFI[/caption]
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué ce mercredi 6 novembre l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les envoyés spéciaux de RFI au Mali. C’est une information du site mauritanien Sahara Medias, généralement bien informé concernant les groupes jihadistes opérant dans la région du Sahel. Plus tôt dans la journée, la présidence française assurait que les investigations progressaient au Mali pour retrouver les assassins de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. « Nous ferons tout pour retrouver ceux qui ont commis ces actes », a indiqué la porte-parole du président François Hollande. Sept policiers français sont depuis mardi matin au Mali. Ils doivent notamment relever les empreintes sur la scène de crime, en coopération avec les autorités maliennes.
L'agence Sahara Medias, qui diffuse cette revendication, a en fait reçu un coup de téléphone. Un coup de fil reçu par le correspondant de l'agence au nord du Mali et qui l'a ensuite retranscrit.     Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) affirme avoir enlevé et tué Ghislaine Dupont et Claude Verlon « en réponse aux crimes que la France commet quotidiennement contre les Maliens, et à l'activité des forces africaines et onusiennes contre les musulmans de l'Azawad ». La revendication parle aussi de la « croisade de François Hollande ».     Une revendication qui utilise un des canaux habituels d'Aqmi, Sahara Medias, l'une des trois agences mauritaniennes dont se sert l'organisation terroriste pour revendiquer ses opérations et qui ne sont jamais démenties par la suite.     Cette revendication intervient 96 heures après le meurtre de nos deux confrères. Selon les experts que nous avons eus au téléphone, c'est un délai classique pour les revendications d'Aqmi, ce qui tendrait à confirmer son caractère authentique. Des experts qui semblent par ailleurs sceptiques quant au mobile purement politique du crime.     De son côté, Sahara Medias accuse la katiba Al Ansar, menée par Abdelkrim al Targui. Elle évoque des informations solides. Les informations recueillies par RFI ces derniers jours s'orientent aussi vers cette direction.     Abdelkrim al Targui est celui qui a relâché les quatre otages d'Arlit la semaine dernière et qui pourrait détenir un autre otage : Serge Lazarevic.
    Par RFI

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