Crise au Nord du Mali : Le village de Kadji à Gao, un vieux nid de fanatisme

25 Fév 2013 - 11:52
25 Fév 2013 - 11:52
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 « Nous avons toujours attiré  l’attention de l’armée sur ce qui se passe à Kadji.  Il est temps que l’armée  prenne ses responsabilités ».C’est en ces termes qu’un habitant de Gao s’exprimait la semaine dernière. Des propos qui traduisent, à tous points de vue, l’exaspération  des populations de Gao qui n’en peuvent plus. C’est qu’à la vérité, les agissements des habitants de  Kadji, localité située à quelques kilomètres de Gao, perturbent  la conscience de plus d’un. Avant même l’agression du Mali par les groupes terroristes, cette île est connue du reste de la région. Elle  s’est rendue tristement célèbre à cause du fanatisme de ses habitants. Cet islam radical et moyen âgeux qui caractérise cette île, date de plus de vingt et cinq ans et serait l’œuvre du défunt marabout Seydou Idrissa.  Village des fanatiques musulmans Tous les comportements dignes d’un islam rigoriste y étaient déjà remarqués comme le voile intégral pour les femmes, la consommation de poissons.En effet, aux yeux de ces fanatiques, tout animal qu’ils  ils n’ont pas égorgé, eux –mêmes, était jeté aux orties. Des attitudes qui ont valu à ce marabout, des démêlées avec l’Administration Centrale de l’époque. Preuve que dans cette petite localité de Gao, l’on avait instauré « une véritable société féodale » sur la base de la religion musulmane avec un tribunal et  une application de la charia qui se matérialisait par des flagellations qui ne disaient pas leurs noms sur  cette île. L’Arrivée des groupes terroristes avec leur arsenal Une aubaine pour Kadji, ce village à quelques encablures de Gao et à l’opposé du fleuve Niger,  qui a fait aboutir son idéologie rétrograde. En effet, l’arrivée massive sur notre sol des jihadistes avec leur arsenal de guerre et l’argent de la drogue et des prises d’otages aidant, ces villageois ont vu se réunir tous les ingrédients. Maintenant que les moyens sont là, il faut  rentrer  dans une guerre de religion dont les adeptes de Seydou Idrissa rêvaient  depuis. Ainsi, finiront-ils  par fricoter avec les groupes terroristes en général et le MUJAO (qui avait placé la région de Gao sous son joug) en particulier. Rappelons que cette île s’est révélée comme un bastion du jihadisme .Des sources, en effet, indiquent que des jihadistes, dans leur fuite y ont été hébergés et qu’un camp d’entrainement du MUJAO y  a été installé. C’est de là que partiraient les groupes qui infiltrent la ville de Gao, indiquent les mêmes sources. Aujourd’hui, les populations de la région de Gao, réclament une action décisive pour éradiquer la menace que représente  ce « nid » du terrorisme dans la région.  B.COULIBALY

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