9èmes Rencontres Africaines de la Photographie de Bamako : Le Grand Prix Seydou Kéïta décerné au Sud-africain Pieter Hugo

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Le Grand Prix des 9èmes Rencontres Africaines de la Photographie de Bamako dénommé "Prix Seydou Kéïta" a été enlevé par le photographe Sud-africain, Pieter Hugo, à l’issue de l’exposition panafricaine. Ce prix d’un montant de 3 000 euros est décerné par le ministère de la Culture. La cérémonie de proclamation des résultats s’est déroulée, dans l’après-midi du vendredi 4 novembre, dans le jardin du musée national sous la présidence du Secrétaire général du ministère de la Culture, El Hadj Koïta, en présence d’éminentes personnalités.  

La  semaine professionnelle de la 9ème édition des Rencontres Africaines de la Photographie de Bamako s’est déroulée, du 1er au 7 novembre, dans la capitale malienne à travers une série de manifestations.

L’un des temps forts de cette biennale africaine de la photographie a été la cérémonie de proclamations des résultats, qui s’est déroulée le vendredi 4 novembre, dans le jardin du Musée national.

L’événement était présidé par le Secrétaire général du ministère de la Culture, El Hadj Koïta, en présence d’éminentes personnalités du monde de la Culture.

 

Ainsi le jury, qui avait la lourde tâche de décerner les six prix principaux des Rencontres de Bamako, était composé de Elda Harrington (présidente du jury), Directrice des Encuentros  Abiertos de Fotografia de Buenos Aires et de l’Ecole Argentine de photographie, Abdoulaye Konaté (Mali), Directeur du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia, Yacouba Konaté (Côte d’Ivoire) critique et commissaire d’exposition, Hassan Kouyaté (Mali) comédien et cinéaste et Antonio Pinto Ribero (Portugal) programmateur général de la Fondation Gulbenkian. 

 

Prenant la parole, la présidente du jury, Mme Elda Harrington a salué la pertinence des œuvres proposées à cette biennale par les artistes. "Nous avons beaucoup travaillé et très sérieusement pour nous mettre d’accord sur les prix. Nous voulons féliciter tous les artistes qui ont participé à l’exposition panafricaine en plus des lauréats. Ils ont travaillé sur le thème "Pour un monde durable". Ils ont réfléchi sur ce grand problème de notre planète aujourd’hui, en rappelant que le monde que nous vivons ne consiste pas en celui que nos parents nous ont laissé mais que nos enfants nous prêtent", a-t-elle révélé, avant de souligner que le jury a cogité d’arrache-pied pour distinguer les lauréats.

Le Prix Seydou Kéïta, Grand Prix des Rencontres de Bamako décerné par le ministère de la Culture du Mali et doté d’un chèque de 3000 euros (soit 1,965 millions de FCFA) a été attribué au photographe Sud-africain Pieter Hugo, pour avoir mis, selon la présidente du jury, l’accent sur une préoccupation majeure de ce monde : "la technologie et l’obsession de la consommation du peuple occidental".

Pieter Hugo a présenté "Permanent Error" (Erreur permanente), une série de photos sur le bidonville d’Agbogbloshie au Ghana où humains et bétails cohabitent sur des montagnes de rebuts de cartes mères, moniteurs et disques durs. Le Prix de la Fondation Blachère, doté de 1500 euros et d’une résidence à Apt en France, a été décerné au vidéaste égyptien Khaled Hafez, pour l’originalité et la contemporanéité de sa vidéo qui plonge Anubis, l’ancien Dieu des Enfers, au cœur d’une ville du Caire en pleine décadence. Quant au Prix de l’Union Européenne, qui récompense le meilleur travail de photographie de presse ou de reportage, pour un photographe originaire d’un pays d’Afrique, des Caraïbes ou du Pacifique, il a été remis au Ghanéen Nyani Quarmyne et au Burkinabé Léon Nyaba Ouédraogo, pour les images saisissantes de ce dernier sur la décharge publique d’Akouédo à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

De son œuvre, dira la présidente du Jury, "c’est un travail de synthèse et de dénonciation qui demande de faire attention aux conséquences de cette décharge sur la santé des population". Ils se partagent la somme de 3 000 euros. Autres lauréats : la Martiniquaise Elise Fitte-Duval a reçu le Prix Casa Africa, le Marocain Khalil Nemmaoui a été récompensé par le Prix Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) tandis que le Libyen Jehad Nga a reçu le Prix du jury.

 

Alou B HAIDARA

 

 

 

Vernissage à l’ambassade du Burkina Faso au Mali :

 

Les 50 ans du pays des hommes intègres en image

 

Dans le cadre de la 9ème édition de la biennale africaine de photos, l’ambassade du Burkina Faso au Mali a procédé à une exposition des photos, le jeudi 3 novembre, dans la cour de la chancellerie. Cette cérémonie d’exposition, qui retrace les 50 ans du pays des hommes intègres, était présidée par son Excellence Sann Mohamed Topan, ambassadeur du Faso au Mali. Il était accompagné, pour cette circonstance, de plusieurs diplomates des pays amis.

Pour participer à la biennale africaine de photos qui se déroulent actuellement au Mali, une dizaine de photographes Burkinabé au Mali ont procédé à l’exposition de leurs œuvres dans la cour de l’ambassade. Ces œuvres sont le fruit d’un atelier de photographie organisé à Ouagadougou en 2010. Au cours de cet atelier, les participants avaient été envoyés dans la ville pour faire des photos qui rentrent dans le cadre du cinquantenaire. Les images présentées révèlent une dure réalité du quotidien des Burkinabé mais dégagent aussi une lueur d’espoir pour le futur. Derrière l’appareil photo, les artistes ont montré les différentes façades de la culture du pays.

Le coordinateur du centre photographique de Ouagadougou, Warren B. Sare, a affirmé que cette exposition, qui rentre dans le cadre des Rencontres de Bamako, avait pour objectif de promouvoir la qualité de l’image, mais aussi de faire découvrir le Burkina pour faciliter l’intégration des peuples. " Les photos exposées ici ont été prises lors de l’atelier organisé en 2010 à Ouaga par le centre photographique de Ouagadougou, en collaboration avec nos partenaires belges. Au cours de l’atelier, nous avons demandé aux participants venus du Mali, du Ghana, du Togo et la Côte d’Ivoire de faire des photos qui peuvent rentrer dans le cadre du cinquantenaire ", a-t-il déclaré.

 

Quant à la représentante de la partie belge, Cindy Hannard, elle a soutenus que la photo n’a pas de frontière. La Rencontre de Bamako, selon elle, est une occasion de se retrouver, de se former et d’échanger sur la photo et la thématique commune tout en facilitant l’échange culturel.  

 

 

L’ambassadeur du Burkina Faso au Mali, Sann Mohamed Topan, a remercié les représentants des ministres de la Culture, des Affaires étrangères et les diplomates présents. Selon lui, cette rencontre de la photographie est un acte d’intégration des peuples. A le croire, la biennale de la photographie est un espace de partage, de dialogue, d’échange et de formation.                                  

 

     Moussa Sidibé


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