Afrique du Sud : le pénis du président Zuma en peinture fait scandale


Deux croix à la peinture rouge
Barend la Grange a pris sur lui d’aller peindre deux croix à la peinture rouge sur le tableau, l’une sur la tête, l’autre sur le sexe de Zuma, de peur que cette affaire ne débouche sur une confrontation qui, dans l’Afrique du Sud post-apartheid, pourrait prendre un tour violent et ethnique. Le hasard a fait qu’un autre citoyen sud-africain, Louis Mabokela, un Noir cette fois, a aussi maculé le tableau de peinture, mais pour protester contre la politique de l’ANC. Un troisième homme, là encore sans connexion avec les deux autres, a tagué le mot « respect » sur les murs blancs de la galerie. Les deux hommes qui ont vandalisé l’œuvre sont poursuivis en justice. Le tableau endommagé a pour sa part été décroché.En 2008, la caricature au pommeau de douche
L’affaire a réveillé une poussée de fièvre plus ancienne, qui avait été provoquée en 2008 par le caricaturiste le plus connu d’Afrique du Sud, Zapiro, qui avait chroniqué l’affaire de viol pour laquelle Jacob Zuma avait été poursuivi – et relaxé – avant de devenir président du pays. Sa victime étant séropositive, Jacob Zuma avait fait hurler les militants antisida en déclarant au cours du procès qu’en guise de protection, il avait pris une douche. Depuis, Zapiro le dessine avec un pommeau de douche au-dessus du crâne ! [caption id="attachment_69037" align="aligncenter" width="464" caption="Capture d’écran de la caricature de Zapiro sur Jacob Zuma (Site de The Times)"]
L’ANC avait alors lancé une vaste campagne contre Zapiro, accusé d’incarner l’ancienne élite blanche, arrogante et supérieure, incapable d’accepter la nouvelle majorité noire, même si ce dessinateur ne peut en aucun cas être identifié aux partisans de l’apartheid d’hier.
« Cette chose insensible créée par un Blanc »
Cette nouvelle affaire Zuma révèle le fossé croissant en Afrique du Sud, entre la minorité blanche et le style du président Zuma, en particulier sa polygamie, acceptée par une majorité de Noirs sud-africains. Barend la Grange a expliqué que même s’il avait des critiques à exprimer sur Jacob Zuma, il respectait l’institution présidentielle. Il a indiqué qu’il avait été choqué de voir que les visiteurs de la galerie se moquaient ouvertement du chef de l’Etat sud-africain, et perpétuaient les préjugés raciaux de l’époque de l’apartheid.« J’ai vécu sous l’apartheid, je ne dirigeais pas le système mais j’en ai profité. J’ai pensé qu’il était juste pour moi, en tant que Blanc, de détruire cette chose insensible qui a également été créée par un Blanc. »Source: rue89.com - 24/05/2012
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