Que penser du discours «audacieux» de Macron sur la politique internationale?
«Ceci n’est pas grave, ce qui est aujourd’hui mortel, c’est de ne pas essayer», a-t-il déclaré.
«La marque de fabrique de la diplomatie élyséenne»
M.Merchet en profite pour rappeler ces surprises diplomatiques faites par les prédécesseurs de M.Macron, comme lorsque François Mitterrand a débarqué à Beyrouth en 1983 et à Sarajevo en 1992, lorsque Jacques Chirac a menacé de reprendre son avion à Jérusalem en 1996 ou a brandi le veto de la France contre la guerre d’Irak en 2003, lorsque Nicolas Sarkozy est venu à Moscou pendant le conflit militaire en Ossétie du Sud en 2008 et lorsque François Hollande a réuni ses homologues russe et ukrainien en vue de stopper le conflit ukrainien en 2014.«C’est un peu la marque de fabrique de la diplomatie élyséenne, tentant de compenser l’affaiblissement de la France sur la scène internationale par des coups d’éclat et des mises en scène», constate Jean-Dominique Merchet. Pour ce qui est du «projet humaniste», le Président considère que «l’ensauvagement du monde est reparti» et qu’il importe de «refonder la civilisation européenne» et de «revisiter l’esprit des Lumières». Il a critiqué «le capitalisme devenu "accumulatif", produisant des "inégalités insupportables" tant au sein des nations qu’entre elles».
Capitalisme et immigration
La semaine dernière, Emmanuel Macron constatait que le capitalisme n’arrivait plus «à faire bien vivre les travailleurs» et s’inquiétait mardi du sort des «classes moyennes», expliquant ainsi «la contestation des systèmes démocratiques et capitalistes et la fascination pour les régimes autoritaires ou illibéraux».«Je vais moi-même intensifier mon implication sur ce sujet», a-t-il lancé.
«Une vision géopolitique en ligne avec celle des États-Unis», fait remarquer pour conclure Jean-Dominique Merchet.
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