Application de la charia à Ansongo : 30 mains "attendent" d’être coupées

21 Août 2012 - 15:04
21 Août 2012 - 15:04
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L’application de la charia par les islamistes dans les régions du Nord est loin de connaitre son épilogue. Une trentaine de personnes jetées en prison à Ansongo sur la base de simples dénonciations, sont condamnées à l’amputation de leurs mains par les hommes sans foi ni lois du Mujao et d’Ançar-Dine. Inquiété de la montée de cette violence, l’association «Tita » (qui signifie bénédiction) a tiré la sonnette d’alarme face à la presse le 13 aout 2012 à la Maison de la Presse avec comme principal conférencier Ahmadou Ag Issa, membre de l’association. En effet, l’association regroupant des ressortissants de la commune de Tin-Hama, demande au gouvernement de prendre ses responsabilités face à ces actes ignobles. Selon le conférencier, Ahmadou Ag Issa, Ansongo vit désormais au rythme des règlements de comptes au nom d’une prétendue « charia ». « Certaines populations profitent de la situation pour régler leurs comptes, et procèdent à des dénonciations mensongères auprès du Mujao ou Ançar-Dine. Sans vérification afin de cerner les vrais contours de ces dénonciations, les islamistes procèdent à des arrestations. Aujourd’hui, des innocents croupissent en prison au commissariat islamique. Dans son exposé, Ahmadou Ag Issa, a aussi dénoncé un complot contre les populations d’Ansongo. Pour lui, les populations ne savent plus à quel saint se vouer. Le temps presse et le gouvernement doit vite réagir, alerte-t-il. Mais en attendant, les populations du Nord doivent prendre leur mal en patience face aux tergiversations du pouvoir central de Bamako et les querelles des politiciens et leaders de la société civile.   Adama DAO       

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