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Le Représentant spécial du Secrétaire Général et Chef de la MINUSMA, M. Mongi Hamdi a été reçu hier 22 avril en audience à Koulouba par Son Excellence, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali.[/caption]
Dans la nuit du vendredi 7 août 2015, les forces armées maliennes ont donné l'assaut au "Byblos", le restautant de Sévaré, à 600 km de Bamako, où des terroristes s'étaient retranchés avec leurs otages. 12 personnes ont été tuées lors de l'opération : 5 membres des forces armées et de sécurité du Mali, 5 terroristes et 2 cicils blancs, dont 1 Sud-Africain. Les assaillants, appartenant probablement au
Mouvement de Libération du Macina d'Amadou Koufa, avaient fait irruption, vendredi, vers 7 heures, au
"Byblos" où séjournent régulièrement des expatriés. 5 étrangers - trois Sud-Africains, un Français et un Ukrainien - y résidaient avant l'irruption des terroristes. 1 Russe, employé d’une compagnie aérienne, s’y trouvait également. L' Ukrainien a pu s’échapper de l’hôtel et a fait état de la présence avec lui, à l’hôtel avant l’attaque, de
"trois Sud-Africains et d'un Russe comme expatriés".
Informé de la prise d'otages, le ministre de la Sécurité, le général Sada Samaké, ordonne l'envoi sur les lieux d'un détachement du Groupement d'intervention de la Gendarmerie (GIGN), rompu aux opérations délicates. Problème: entre Bamako, siège du GIGN, et Sévaré, la distance est interminable et avant l'arrivée des gendarmes, les terroristes ont tout le loisir de se fondre dans la nature avec les otages. Il faut donc un avion pour transporter les forces maliennes. Or, d'avion, le Mali n'en a pas. C'est pourquoi Sada Samaké demande à la MINUSMA de lui en prêter un. La demande n'a pas l'air de plaire au patron de la force onusienne, le Tunisien Hamdi Mongi, qui, par conséquent, traîne les pieds. Il fait répondre au ministre Sada Samaké que l'avion susceptible d'intervenir se trouve en panne; il use de mille et une pirouettes pour ne rien faire. Le ministre Sada Samaké, de guerre lasse, s'en ouvre au président IBK. Le sang du chef de l'Etat ne fait alors qu'un tour.
"Faites dire à M. Mongi que si, sous 24 heures, l'avion n'est pas prêt, il sera expulsé du Mali comme personna non grata!", tonne IBK.
Sachant le peu de sympathie que le président malien voue à la MINUSMA (ses virulents propos du 15 mai 2015 sur la partialité de l'ONU en témoignent), Mongi s'exécute, quoiqu'à son âme défendant. L'avion de la MINUSMA décolle finalement avec, à son bord, des gendarmes lourdement armés qui, une fois sur place, engagent les hostilités. Rappelons qu'alors qu'il était Premier Ministre, IBK avait fait expulser le chef d'escale d'Air France qui avait osé vouloir soumettre à des fouilles un ministre guinéen en visite à Bamako.
Les incidents entre la MINUSMA et le Mali sont appelés à se multiplier dans le futur. En effet, la force onusienne semble oublier que l'une de ses missions est de consolider la paix, ainsi que de protéger les institutions et les populations civiles du Mali. En jouant les spectateurs passifs face aux groupes armés et aux attaques meurtrières des narcotrafiquants, la MINUSMA fait douter de son efficacité et de sa volonté d'accomplir ses devoirs.
Tiékorobani