L'accord d'Alger, signé en juin, était censé apporter la paix et la réconciliation. Problème : ni le gouvernement, ni l'opposition, ni les rebelles n'en sont vraiment satisfaits.
«Personne n’a dit que l’accord d’Alger était un bon accord. » En avril, le président Ibrahim Boubacar Keïta résumait en ces termes le bilan du processus de négociations qui allait aboutir, en juin, à la signature d’un texte « pour la paix et la réconciliation au Mali ». « Lorsqu’on comprend le sens profond du mot négocier, on en déduit qu’il y a eu des compromis, pas des compromissions », avait-il ajouté. « C’est un accord mou, dont la mise en œuvre sera ardue », considère de son côté Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition, pour qui la délégation malienne, faute d’avoir défini clairement ses objectifs, s’en est remise un peu trop facilement à la médiation conduite par l’Algérie.
Un accord qui ne plait à personne
Finalement, ce compromis ne satisfait pleinement personne. Ni la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui s’est abstenue pendant deux mois de parapher l’accord, avant de se résoudre à le signer sous la contrainte ; ni le gouvernement malien, qui a proposé une douzaine de pages d’amendements, lesquels n’y ont pas été intégrés ; ni l’opposition, qui dénonce un texte négocié sans concertation, alors qu’il prévoit une refonte en profondeur de l’architecture institutionnelle du pays.
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