CSDM : Mohamed Cherif sort du silence
En mai dernier, la Cour suprême du Mali a reconnu Baïdy Dramé comme président de du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM). Les avocats de Chérif Haïdara ont interjeté appel. A Mali Tribune, Mohamed Cherif Haïdara revient sur le déroulé de l’affaire.

Tout d’abord, c’est d’un revers de main que Mohamed Cherif a balayé les rumeurs de victoire de Baïdy Dramé. Pour Mohamed Cherif Haïdara, il demeure président du CSDM, puisqu’il a interjeté appel et que l’appel est suspensif. « Je me demande comment l’annulation seule du récépissé qui porte mon nom peut faire de Baïdy le président du CSDM. J’ai été porté par congrès en janvier 2021 », a relaté M. Cherif Haïdara. La cour dans un premier temps, a annulé le récépissé, on a introduit un recours en tierce opposition et cette fois-ci, c’est un recours en révision qui a été introduit.
« Le Mali a organisé le Forum International de la Diaspora (FID) à Bamako. J’ai vu sur les réseaux, la photo d’une chaise, où c’était ‘’Président du CSDM’’, mais je n’ai personnellement pas reçu de lettre d’invitation. Cependant, les membres de CSDM, à travers le secrétaire général adjoint et d’autres membres ont pris part à toute l’organisation et à la mobilisation. Et les membres du CSDM, à travers le monde, ont participé au forum », dit-il.
A son avis, il y a anguille sous roche. « J’ai échappé à un enlèvement le 25 juillet 2023. Deux semaines plus tard, précisément le 9 août, deux individus ont tenté de me tuer en tirant sur mon véhicule. C’était à une semaine de l’ouverture des états généraux sur la diaspora. Sans oublier le 21 août après que les membres du club de soutien à Mohamed Chérif et son président, Toka Barry soient venus au siège du CDSM pour manifester leur soutien, le président du club Toka Barry a été assassiné. Il avait 36 ans et a laissé 2 enfants ».
A ses dires, lors de l’organisation des états généraux de l’immigration, tout était préparé pour l’humilier et l’arrêter devant toute la diaspora au CICB et c’est Baïdy Dramé qui est invité au nom CSDM. « Ils ont presque réussi leur coup car je n’ai pas participé aux travaux du forum. J’étais entre la brigade d’investigation, le tribunal et la gendarmerie », regrette M. Haïdara pour terminer : « Quand je suis venu au CICB, c’était à 20h30. Ils attendaient dans hall mon arrivée pour que je sois arrêté. On connaît la suite ».
Pour Mohamed Chérif Haïdara, l’institutionnalisation du bon du trésor était l’un des objectifs principaux de l’organisation des états généraux sur l’immigration. A ses dires, l’institutionnalisation de ce bon de trésor allait permettre à la diaspora malienne de participer grandement au développement du pays et de lever des fonds pour le Mali, de permettre à cette même diaspora, de faire des économies garanties qui pourraient aussi faciliter leur retour au pays. Les états généraux l’ont fortement souhaité mais nous ne l’avons pas encore obtenu.
« J’ai de bons rapports avec le président de la transition, le général d’Armée Assimi Goita et ses frères d’arme.», a répliqué, Mohamed Cherif sur les rumeurs de divorce avec les autorités de la transition. « En plus j’ai mon oncle, le Chérif de Nioro qui est un soutien indéfectible aujourd’hui de la Transition et les militaires. J’ai contribué à établir des liens entre eux et je ne peux jamais aller contre mon oncle. Je n’ai aucun problème avec nos autorités. Je continue de les aider et de les appuyer de la manière et plus comme avant », a-t-il rassuré.
Pour lui, « Aujourd’hui le CSDM est devenu un enjeu national et international. C’est parce que nous n’avons jamais eu peur de critiquer, de proposer, de féliciter et de réclamer nos droits. Nous avons combattu tous les mauvais dirigeants au niveau de notre département », a répondu M. Haïdara pour affirmer la survie du CSDM.
K. C.
Quelle est votre réaction ?






