Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur: La guéguerre avant la guerre

Le renouvellement du Bureau des Maliens de Guinée-Conakry s’est transformé en une course au pouvoir, où tout y passe : achats de conscience, menaces et… sacrifices...

26 Juillet 2006 - 09:26
26 Juillet 2006 - 09:26
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Le renouvellement du Bureau des Maliens de Guinée-Conakry s’est transformé en une course au pouvoir, où tout y passe : achats de conscience, menaces et… sacrifices.
Le Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME), Abdourahamane Chérif Haïdara, est dans tous ses états, lui, qui tient à imposer ses « Zombies », contre vents et marées.
« Depuis que notre Président a été élu, rien ne va. Il décide de tout et tout seul, il n’écoute personne, ni les membres de son bureau, ni les maliens venus se plaindre des dérives, dont ils sont victimes ». La voix nouée par la colère, notre interlocuteur décrit, en ces termes, le fonctionnement actuel du conseil des maliens de la Guinée. Et son collègue d’ajouter, d’un air dégoûté : « Notre président étonne et surprend ! Au bureau du conseil, il n’y a plus de méthode de travail, plus de concertation, entre le président et les autres membres ».
Avant de conclure, avec amertume : « La corruption et l’utilisation des fonds du conseil, à des fins personnelles, est le clou de ces griefs ». D’où la grogne de 13 membres sur 16 du bureau. Ils sont décidés à mettre le président du conseil hors d’état de nuire, à l’issue d’une assemblée de destitution. Mais ce qui les surprend, c’est l’entêtement du président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur.
Tout a commencé avec la violation des textes du bureau, par le président et ses hommes. Depuis l’installation du bureau, il n’y a eu ni assemblée générale, ni réunion statuaire. Cette situation perdure et fait place à la désillusion chez les maliens de Guinée. Du coup, les 13 membres contestataires du bureau adressent, au président Chérif, une correspondance en date du 25 juin 2006. Une correspondance dans laquelle, ils lui demandent de prendre des mesures allant dans le sens des intérêts de la communauté malienne résidant en Guinée. Pour la circonstance, Chérif y envoie son « secrégé », puis le rejoint. Résultat : la médiation fait place à la corruption.
Selon nos sources, une voiture Nissan flambant neuve est offerte à l’un des deux médiateurs, par le président contesté. Mieux, qu’une enveloppe de 200 millions de francs guinéens, soit près de 20 millions de FCFA, est mise en jeu, pour empêcher la tenue de cette assemblée.
Pour vérifier ces informations, nous avons rencontré un membre du bureau des maliens de Guinée. Il affirme que Chérif et son envoyé ont été corrompus par les membres contestés du bureau. Enfin, il clame son indignation : « Les Maliens n’ont plus d’égard en guinée, car notre président est incapable d’exécuter ses missions. Celles d’œuvrer pour la cohésion et l’entente entre les maliens résidant en république de Guinée ».
Pour en savoir plus, nous nous sommes rendu au siège du Haut Conseil. Le président de l’instance Abdourahamane Chérif Haïdara, étant en déplacement, un de ses proches nous confie : « Chérif est capable de commettre plus que le pire. Au Sénégal, où il est le président du Conseil des maliens, il a utilisé les sous de bureau pour ses frais de voyage. Aussi, il n’est pas arrivé à fournir des explications par rapport à la destination des 300 millions et au terrain devant abriter le siège du Haut Conseil ».
Au jour d’ouïe, le Président a le diable aux trousses. Les maliens de l’extérieur l’accablent de tous les maux d’Israël. Nous y reviendrons !
                                                                                  Jean Pierre James

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