Coup d’état au Mali : Les facteurs incitatifs

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La mutinerie des militaires du camp Soundjata Kéita de Kati dans la matinée du mercredi 21 mars 2012 a provoqué le renversement du régime dit «incompétent et désavoué» d’Amadou Toumani Touré. Les raisons qui ont poussé les militaires à évincer le général président sont : la passivité exacerbée face à la rébellion au nord, les problèmes récurrents de l’école et de la santé publique, la corruption à ciel ouvert, le népotisme, le favoritisme lors des concours de recrutement, la cherté du prix des denrées de première nécessité entre autres.
La junte mise en place est dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo qui s’apprête à rendre le pouvoir au président de l’Assemblée nationale. En perpétrant ce putsch, le capitaine président Sanogo prétend avoir sauvé sa patrie d’une deuxième «flamme» qui allait brûler le Mali au lendemain des élections présidentielles et référendaires qui devaient se tenir le 29 avril 2012. La première flamme est la rébellion du nord due au manque d’armements et de munitions. Cette rébellion serait soutenue par la main invisible de la France.
Après une période de crise consécutive aux sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et suite aux négociations menées, le capitaine Amadou Haya Sanogo, par sens du patriotisme et le bonheur du pays, a accepté de rétablir la Constitution qu’il avait suspendue au lendemain du coup de force. Le président de l’Assemblée nationale assurera l’intérim de la présidence de la République. Ses deux principaux défis sont : l’organisation rapide des élections et la pacification des régions nord du Mali.
En fait, devenu l’incarnation de l’incapacité et de la passivité, ATT le président abhorré, n’a pu faire face aux nombreux sujets brûlants du pays dont les principaux ont été précédemment cités dans ces colonnes. Voilà autant de causes et de facteurs qui auraient incité les hommes en uniforme à faire le coup d’état au Mali dans la nuit du 21 au 22 mars 2012.
Bréhima Coulibaly

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