Moussa Mara à propos des événements de mai 2014 à Kidal : «La France n’a pas bougé et a même accusé l’armée malienne d’être à l’origine des tirs»

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Dans la parution de « Jeune Afrique » n°3112-de mai 2022 sous le titre «Je me suis rendu à Kidal» l’ancien Premier ministre, Moussa Mara,  revient sur les événements de mai 2014 survenus dans la capitale de la 8ème région administrative du Mali. Où sa visite le 17 mai à la tête d’une forte délégation  ministérielle a tourné à la tragédie. L’Armée malienne a essuyé une surprenante défaite avec un bilan très lourd. Après le décès du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga en janvier et mars 2022, Moussa Mara fait publiquement, pour la première fois, des révélations sur cet inoubliable séjour.

Le 17 mai 2014, malgré toutes les voix qui tentent de le dissuader, le Premier ministre se rend dans la ville du nord, sous contrôle des rebelles. Et assiste à un bain de sang.

Ce samedi 17 mai 2014, malgré les mises en garde de la communauté internationale, qui m’avait fortement déconseillé de me rendre à Kidal, mon hélicoptère s’est posé sur la base de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA). Nous n’étions vraiment pas en terrain conquis. La ville du nord était une enclave occupée par les rebelles indépendantistes du HCUA et du MNLA.

Dès notre arrivée, l’accueil fut glacial. Les membres de la mission onusienne me voyaient comme un jeune homme impétueux. Vu la situation sécuritaire, je leur ai demandé de mettre à ma disposition des véhicules blindés. Contre toute attente, la MINUSMA s’y est opposée.

«SBM et moi avons choisi de ne pas obéir à IBK»

J’étais consterné. J’ai alors demandé au gouverneur de Kidal de me prêter son véhicule, une Toyota Prado et, à l’armée des pick-up BJ pour les ministres qui m’accompagnaient. Enfin, escortés par une centaine de militaires, nous avons pris la direction du camp des FAMa. Il était environ 13 heures. Durant notre trajet, deux hélicoptères de l’armée française se sont mis à graviter au-dessus de nous. Les Français ont prétendu que c’était pour assurer notre sécurité, mais j’étais sûr que c’était surtout pour nous surveiller.

Plus nous approchions du camp des FAMa, plus des déflagrations et des tirs se faisaient entendre. La situation devenait de plus en plus pesante. Les deux sentinelles du camp qui assuraient la surveillance du camp se sont écroulées devant nous. L’une était grièvement blessée, l’autre est décédée sur le coup.

Vers 15 heures, nous avons pris la direction du gouvernorat. Nous roulions sous des rafales de tirs. Le Général Mahamane Touré, chef d’Etat-major général de l’armée, a alors appelé, furieux, le chef de l’opération Serval : «Vous avez deux hélicoptères Apache au-dessus de nos têtes. Nous vous demandons de faire cesser les tirs», ordonna-t-il. La France n’a pas bougé et a même accusé l’armée malienne d’être à l’origine de ces tirs.

Peu de temps après, les rebelles ont tiré à bout portant sur les Préfets, les Sous-préfets et les membres de la société civile qui étaient encore sur place. Ils ont fait un carnage.

«Les rebelles ont déclaré la guerre au Mali», ai-je dénoncé sur les antennes de RFI. Il fallait passer à l’offensive.

 

Désillusion et cauchemar

J’ai dû passer la nuit sur place, coincé dans une tempête de sable. Dès le lendemain, à mon retour à Bamako, le Président, le ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga (SBM) et moi avons décidé d’envoyer un millier de militaires à Kidal.

Mais, le mercredi 21 mai, tout a dégénéré. Alors que nous étions en conseil des ministres, nous avons appris que l’armée était passée à l’offensive sans aucun aval politique. Le Président a décidé d’ordonner un cessez-le-feu, mais SBM et moi avons choisi de ne pas obéir : le combat devait se poursuivre. Il nous semblait que nous étions en position de force. Une heure plus tard, IBK m’a pris à part : « Nous sommes en train de perdre », m’a-t-il dit. C’était la désillusion. Que s’était-il passé ? « Il y a une cinquantaine de morts dans nos rangs, une trentaine d’otages », m’informe SBM.

Il est 15 heures, je vais voir le Président pour le prévenir. « Nous avons perdu », ai-je répété à IBK. Il me confie alors qu’il va me présenter sa démission : «j’ai promis aux Maliens de leur ramener l’honneur, aujourd’hui je leur offre la défaite», dit-il. Il ne l’a pas fait. Cette journée était un cauchemar, mais, aujourd’hui encore, je ne regrette rien.

Propos recueillis par Fatoumata Diallo, JA

NB : les surtitres, le titre et le chapeau sont de la rédaction.

Commentaires via Facebook :

14 COMMENTAIRES

  1. Très intéressant les révélations du PM Moussa MARA..
    Il me semble me souvenir que avant Moussa MARA un autre PM Tatam LY avait essayé de poser son
    avion à Kidal et que cela n’avait pas pu se faire..
    Les Français avaient prévenu Mr Moussa Mara qu’il y avait danger à aller à Kidal.En effet il n’y avait plus d’administration malienne et l’armée malienne avait cessé les patrouilles mixes dans un lieu où elle était faible..
    Les Français n’ont pas tiré sur les Kidalois car ceux çi sont maliens ..
    Donc l’attaque de Kidal par l’armée a été décidée par Mr Mara alors que l’on pensait que c’était un ordre d’IBK !!! Alors qu’un accord existait pour éviter d’attaquer les Touaregs
    Le désastre est donc de la faute de Mr Mara, l’armée battue , le matériel perdu, le moral des soldats au plus bas etc…
    l’armée française était à kidal pour utiliser le terrain d’aviation lieu très utile car donnant sur le Sahel
    Il ne faut oublier que les soulèvements Touaregs ont commencé du temps du résident Modibo Keita
    il aurait fallu négocier des cette époque et mettre en place des mesures administrativeset militaires

  2. OUAIS, NOTRE “EXPERT COMPTABLE” COMPTE L’ INCOMPTABLE DEPUIS UN CERTAIN TEMPS, POUR LE COMPTE DE LA FRANCE.

    OUI, NOTRE “EXPERT COMPTABLE” A RATÉ SON ENTRÉE DANS L’ HISTOIRE DU MALI, AYANT ÉTÉ JEUNE PREMIER MINISTRE..

    LE MALI SE FERA SANS MOUSSA MARA NÉ ET AYANT GRANDI/ÉDUQUÉ DANS/Á LA TRAHISON VILE ALIMENTAIRE SANS CONVICTION AUCUNE…

    FILS DE JOSEPH MARA AYANT TENTÉ DE TUER SON COMPLICE DANS L’ ASSASSINAT DU MALI SOUVERAIN.

    MOUSSA MARA EST L’ HOMONYME DU TUEUR DE SON PERE JOSEPH MARA.

    MOUSSA MARA EST ENSUITE DEVENU LE QUASI-FILS ADOPTIF DU TUEUR DE SON PERE JOSEPH MARA.

    VOILÁ LA TOILE DE TRAHISONS QUI ONT “CONFECTIONNÉ” L’ ETRE-MOUSSA-MARA…!!

    VOILÁ LA TOILE DE TRAHISONS QUI SONT LA CAUSE DE LA DISSONANCE MENTALE DONT SOUFFRE L’ ETRE-MOUSSA-MARA…!!

    PLUS JAMAIS DE REJETONS DES TRAITRES ET LARBINS AU SERVICE DE LA FRANCE OU DE L’ OCCIDENT…!!!

    PLUS JAMAIS…!!!

  3. LE GRAND PARADOX D UN DIEU CRÉATEUR CONTRE SA CRÉATURE SATAN LE DEFENSEUR ! LE MOTEUR A ENERGIE INEPUISABLE!

    MOUSSA LE MORE OU MARA VEUT JUSTE JOUER SUR LA FIBRE PATRIOTIQUE DES MALIENS! LUI QUI CHERCHAIT À ÊTRE SOUTENU PAR LA FRANCE EN CAS D ELECTIONS! IL EST SUR LA MÊME LIGNE, IL SE VOIT PRESIDENT DE CE PAYS! IL NE SAIT PAS ENCORE QU IL EST MORT POLITIQUEMENT AVEC TOUS LES AUTRES!

    😊
    MERCI À TOUS CEUX LA QU DÉNONCENT MOUSSA JOSEPH L OPPORTUNISTE!
    😊

    • OUAIS, NOTRE “EXPERT COMPTABLE” COMPTE L’ INCOMPTABLE DEPUIS UN CERTAIN TEMPS, POUR LE COMPTE DE LA FRANCE.

      OUI, NOTRE “EXPERT COMPTABLE” A RATÉ SON ENTRÉE DANS L’ HISTOIRE DU MALI, AYANT ÉTÉ JEUNE PREMIER MINISTRE..

      LE MALI SE FERA SANS MOUSSA MARA NÉ ET AYANT GRANDI/ÉDUQUÉ DANS/Á LA TRAHISON VILE ALIMENTAIRE SANS CONVICTION AUCUNE…

      FILS DE JOSEPH MARA AYANT TENTÉ DE TUER SON COMPLICE DANS L’ ASSASSINAT DU MALI SOUVERAIN.

      MOUSSA MARA EST L’ HOMONYME DU TUEUR DE SON PERE JOSEPH MARA.

      MOUSSA MARA EST ENSUITE DEVENU LE QUASI-FILS ADOPTIF DU TUEUR DE SON PERE JOSEPH MARA.

      VOILÁ LA TOILE DE TRAHISONS QUI ONT “CONFECTIONNÉ” L’ ETRE-MOUSSA-MARA…!!

      VOILÁ LA TOILE DE TRAHISONS QUI SONT LA CAUSE DE LA DISSONANCE MENTALE DONT SOUFFRE L’ ETRE-MOUSSA-MARA…!!

      PLUS JAMAIS DE REJETONS DES TRAITRES ET LARBINS AU SERVICE DE LA FRANCE OU DE L’ OCCIDENT…!!!

      PLUS JAMAIS…!!!

      • LE GRAND PARADOX D UN DIEU CRÉATEUR CONTRE SA CRÉATURE SATAN LE DEFENSEUR ! LE MOTEUR A ENERGIE INEPUISABLE!

        SEULS LES GRANDS PSYCHOLOGUE BAMANANW ET KAFRIW PEUVENT DIRE LE DEGRE DE KOBOH D UN ENFANT ADOPTÉ PAR LE TUEUR DE SON PÈRE! LES TURQUES OTTOMANS PRATIQUAIENT CETTE CHOSE!

  4. Lui attend que ibk et sbm meurent pour parler ainsi Les politiques sont insaisissables.
    Mon oeil !!!

  5. Urgent, tres bonne nouvelle. La france offre 2000 euros a tout africain qui veut rentrer dans son pays. Donc tous ces pseudo panafricains et supportaient de poutine vous etes avertis.

    • Que la maudite France aille se faire fouttre ailleurs, personne ne veut rentrer dans le pays de Marine Le Pen, de grace ali!

    • Les Africains n’iront nulle part, la France peut garder son argent. Les gens n’ont pas risqué leurs vies en Méditerranée pour retourner en Afrique ou pour partir en Russie.

      NOUS PAS BOUGER !!

      • Nous devrons comprendre que contrairement a yugo nous devrons rester chez nous et exploiter nos resources pour gagner notre vie, nous n’a avons pas besoin d’aller netoyer les poubellles de France our les morgues de merde!

    • Que la maudite France foute le camp au Mali et a l’Afrique, que des imbeciles de president comme Boua le ventu IBK arrete de conjuguerr les verbes a l’imparfait du subjonctif!

  6. Plus Moussa J. Mara ouvre sa gue*ule, plus il me déçoit. J’aurais voulu ne jamais savoir certaines choses sur cet homme pour garder de lui au moins l’image d’un homme d’état mais hélas!

  7. Moussa Joseph pourquoi attendre tout ce temps pour nous dire ce que nous savions depuis le lendemain de ta defaite a Kidal, dommage! Mais tu as certainement voulu jouer le jeu politique en cachant ce que tu savais pour ne pas mettre tes ennemis la maudite France sur ton dos TU ES UN MALANKOLON! Mais maintenant grace a Assimi-Choguel-Sadio-Diop-Maiga tu as eu le courage de dire la verite que Choguel nous a deja dit sur RFI devant Dieu et les Hommes.

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