Face à Mariko : Sada perd son sang-froid

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Le député élu à Kolondiéba, l'honorable Oumar Mariko
Le député élu à Kolondiéba, l’honorable Oumar Mariko

Doit-on apprendre à Sada que le contrôle parlementaire est un droit constitutionnel qui participe à la bonne marche de la démocratie. On ne peut pas en vouloir à un élu qui fait son travail. Mais malgré son âge et son expérience, le ministre a pris cette interpellation (la 3ème en 3 mois) comme « un acharnement » contre sa personne. Et de façon personnelle, Sada a laissé son cœur prendre le dessus sur la raison. A la place des réponses, il s’est contenté de discréditer le député en révélant quelques « secrets » de Mariko ou de critiquer son comportement. De toute évidence, le peuple n’avait pas besoin ni des révélations sur lui-même, encore moins sur Oumar Mariko.  Comme on le dit chez, on sait tous, qui est qui dans ce pays. Sada aurait gardé ses « secrets » pour lui et nous donné des réponses précises sur la gestion des élèves commissaires, de la crise des passeports et des cartes d’identité, et le problème des syndicats de la police.

 

Assemblée Nationale

Un président partisan

Le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, n’est toujours pas parvenu à se débarrasser de son statut de partisan. A chaque débat à l’hémicycle, il trouve le moyen de montrer à ses collègues qu’il est soit de la majorité présidentielle ou du Rassemblement pour le Mali (RPM). La partialité est devenue le mode de fonctionnement à l’hémicycle.

Lors de l’interpellation des ministres Sada Samaké, Bocary Tréta et Mamadou Hachim Koumaré, c’est un député qui a tenu à rappeler le président sur sa partialité entre le ministre Sada Samaké et le député Oumar Mariko. Toute la salle Modibo Keïta fut témoin de l’écart de langage du ministre à l’endroit du député Mariko, mais quand celui-ci a repris les mêmes propos, le président de l’Assemblée Nationale a perdu les pédales. Il a coupé la parole à l’honorable Mariko, en lui intimant l’ordre de retirer ses mots. Face au refus de Mariko, Issiaka Sidibé a décidé de priver le député du reste de son temps. Drôle de façon de présider la deuxième institution de la République.

 

MPLM

Un mouvement armé du sud ?

Le Mali sortira-t-il indemne de la crise sécuritaire et institutionnelle dans laquelle il a été plongé par des apatrides sans foi, ni loi ? Rien n’est plus certain dans la mesure où les mauvaises nouvelles s’enchainent. Après les apatrides du Mnla, ceux du sud veulent aussi apporter un coup fatal à la République par la création d’un mouvement armé. Entre le Mali et le Burkina Faso, on annonce la naissance du  Mouvement Populaire pour la Libération du Mali (MPLM). Qui aurait déjà fait parler de lui en revendiquant l’attaque de Fakola la semaine derrière et promettrait d’autres actions dans ce sens. Ce mouvement, dont on ne sait pas grand-chose, serait  dirigé par un certain Tahirou Bah, un altermondialiste très connu de la place qui avait créé  il y a quelques années le Mouvement des Sans Voix (MSV). Le mouvement aurait également une branche armée et prônerait l’unité du Mali contrairement au Mnla. Ses revendications viseraient un changement radical du système politico-militaire qui dirige le Mali depuis 1991.

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